Séparer l'homme de l'artiste au moyen d'une hache ou de tout autre instrument
Performances en duo avec Callisto Mc Nulty
• We Will Cut You (Séparer l’homme de l’artiste au moyen d’une hache ou de tout autre instrument), 6 octobre 2024, one gee in fog, FMAC, Genève.
"Il faut séparer l’homme de l’artiste, l’homme du producteur de cinéma, l’homme du philosophe, l’homme de corps de l’homme d’esprit. Il faut séparer l’homme du boucher, l’homme du nazi, l’homme du philosophe nazi, l’homme du professeur de littérature, l’homme du négationniste, l’homme du professeur négationniste de littérature. Il faut séparer l’homme du militant d’extrême gauche, l’homme du militant d’extrême droite, l’homme du boulanger, du psychiatre, du psychanalyste, du ministre, l’homme de l’homme politique, l’homme de droite de l’homme ni de gauche ni de droite, l’homme de l’homme de paille, l’homme de l’homme de main."
étrangè®e
Entre 2010 et 2014, direction de la collection Littérature étrangè®e pour les éditions è®e :
• Vanessa Place, Exposé des faits, 2010 (première traduction de l’auteure en français).
• Stewart Home, Rites sanglants de la bourgeoisie, 2011.
• Maria Fusco, Copulation mécanique, 2011 (première traduction de l’auteure en français).
• Maxi Kim, Une pause, mille coups, 2012 (première traduction de l’auteur en français).
• Hakim Bey, Black Fez Manifesto, 2014.
Alma material
Traduction d'Alma Matériau en brésilien par Fernanda Morse
couverture : Moyra Davey
Construir um livro, diz Émilie Notéris, é como edificar uma casa. Precisamos de materiais, colaboradores e, quem sabe, como alicerce, um sonho: o sonho de Notéris é o de que a crítica de arte possa evoluir para um horizonte feminista e queer. Por meio do resgate, ou – quando o resgate é impossível – da invenção dos vínculos estéticos e biográficos que unem as autoras e artistas ao seu passado de mulheres, Notéris busca lançar um novo olhar sobre a história da arte, e assim as relações de classe, raça e gênero são trazidas de volta ao centro de sua interpretação da prática artística. Uma genealogia subjetiva de artistas mulheres, do século XIX ao XX, que tenta «restaurar os laços entre as mulheres, aqueles que foram rompidos ou invisibilizados pela narrativa branca, heteronormativa e patriarcal da história da arte tal como foi escrita até agora, por exclusões, e calcada em silêncios». A casa de Notéris é uma casa nova, uma casa que não se desenvolve na vertical, mas horizontalmente, onde o peso da história escrita em nome das mulheres, mas sem elas, não atua, ou é refutado, invertido, e onde o que foi invisibilizado reaparece e o que foi calado reconquista uma voz que pode aqui, na casa de Notéris, se encontrar com outras vozes ouvidas por poucos, abrir novas forças interpretativas e construir, mais do que uma casa, uma constelação.
ZAMICALEMENT VÔTRE (avec Tahnee et Hortense Belhôte)
L’historienne de l’art et performeuse Hortense Belhôte, l’humoriste afroféministe Tahnee et la travailleuse du texte Émilie Notéris proposent un double portrait d’Audre Lorde et de Monique Wittig, occasion de signaler leurs divergences et leurs convergences.
Les « zami » d’Audre Lorde, essayiste et poétesse afro-américaine, entretiennent une relation de proximité avec les « guérillères » de la romancière et théoricienne française Monique Wittig, car une même entreprise biomythographique les anime.
Nées à un an d’intervalle, Audre Lorde (1934-1992) et Monique Wittig (1935-2003) se sont croisées sans se voir, notamment à l’occasion de « The Second Sex, Thirty Years Later, A commemorative Conference On Feminist Theory », en 1979, ainsi qu’à « The First National March on Washington for Lesbian and Gay Rights », le 14 octobre 1979.
Les archives ne semblent pas vouloir nous dire ce qu’Audre Lorde a pensé de l’intervention de Monique Wittig, de son usage de la métaphore de l’esclave marronne pour parler des lesbiennes ; elles ne nous éclairent pas davantage sur la réaction de Monique Wittig suite à la prise de parole historique d’Audre Lorde devant un parterre de féministes majoritairement blanches dont elle fustige l’aveuglement face à la « race ».
Tahnee et Ketty Steward
Tahnee, Émilie Notéris, Hortense Belhôte
Tahnee, Émilie Notéris, Hortense Belhôte
Tahnee (dessin Maya Mihindou)
Hortense Belhôte et une personne du public
Tahnee et Ketty Steward
Tahnee et Hortense Belhôte
Tahnee et Hortense Belhôte (dessin Maya Mihindou)
©Hervé Véronèse pour le Centre Pompidou (ensemble des photographies)
Représentations :
• Zamicalement vôtre, Monique Wittig et Audre Lorde, une rencontre manquée ? avec Hortense Belhôte et Tanhee, Festival Extra, Centre Pompidou, 15 et 16 septembre 2023, invitation Jean-Max Colard.
• Zamicalement vôtre, Monique Wittig et Audre Lorde, une rencontre manquée ? avec Hortense Belhôte et Tanhee, colloque « Monique Wittig, vingt ans après », Université de Genève, 27-28 juin 2023.
Dessins réalisés par ©Maya Mihindou
Annexe :
Programme du colloque Wittig de Genève
Néolibérée
Retour vers le futur :
les Cultural Studies et l’école de Birmingham
Poli, Numéro 15, automne 2022
Extrait :
Elle pense que maintenant qu’elle a obtenu ce poste elle doit se battre pour y rester, se faire accepter par ses supérieurs et rester vigilante face à celles qui pourraient briguer sa place, il faut toujours se méfier des autres femmes
Elle regarde autour d’elle mais, là où elle se trouve, il n’y a pas vraiment de femmes à ce niveau-là sinon, bien sûr, des secrétaires, oui, des stagiaires aussi, elle a le droit à une stagiaire, plusieurs, une secrétaire, elle se sent bien parmi tous ces hommes blancs de la même classe qu’elle
Elle a été choisie, elle est spéciale, elle a su leur plaire, les séduire, leur inspirer confiance
Nadia Yala Kisukidi, portrait d'autrice 2022
Photographie du bandeau de couverture du roman La Dissociation de Nadia Yala Kisukidi, Le Seuil, 2023
Mots-Moteurs
« Nous nous demanderons ensemble : quel mot engage quelle sensation ? Quelle image active quel champ d’imagination ? Il ne s’agit pas de dissocier, ni de maintenir séparés le corps de l’esprit, mais de les laisser s’engendrer l’un l’autre en tressant des exercices d’écriture littéraire et dansée. »
Les ateliers de danse & écriture sont animés par l'écrivaine Émilie Notéris et un·e chorégraphe en résidence à la briqueterie.
• avec Léonce Noah et Émilie Notéris
07.10.2023
• avec Valeria Giuga et Émilie Notéris
24.09.2022
• avec Aina Alegre, chorégraphe
02.04.2022
• avec Hortense Belhôte, historienne de l'art et comédienne
21.03.2022
• avec Volmir Cordeiro, chorégraphe - artiste associé à la briqueterie
25.09.2021
ELLES, 2021
Photographies de mes amies féministes dans le cadre de la publication d'une intervention textuelle dans la revue Paris LA (2021-2022)
Callisto Mc Nulty et Mélanie Gourarier
Valérie Gérard
Françoise Gorog
Mylène Ferrand
Rachel Easterman-Ulmann
Nadia Yala Kisukidi
THEM
épuisé
Le 17e numéro imprimé du magazine PARIS LA (numéro spécial 2021-2022) présente un portfolio de 100 pages d'œuvres réalisées par une cinquantaine d'artistes contemporain.e.s dont les pratiques reflètent l'époque actuelle tout en faisant progresser la culture.De plus, des conversations avec certain.e.s des artistes, auteur.rice.s, curateur.rice.s et théoricien.ne.s les plus novateur.rice.s et les plus imaginatif.ve.s de l'époque nous montrent d'où nous venons et nous éclairent sur les voies et les possibilités à venir : Saidiya Hartman et Arthur Jafa ; Andrea Fraser, Liza Lou, Shinique Smith et Susan Unterberg, avec Helen Molesworth ; Legacy Russell avec Hans Ulrich Obrist ; Betye Saar, Alison Saar et Lezley Saar, avec jill moniz ; McKenzie Wark avec Matias Viegener ; Nicole Eisenman et A.L. Steiner ; Jackie Winsor, Michelle Lopez et Anna Sew Hoy, avec Alex Klein ; Élisabeth Lebovici avec Dorothée Perret.
Des essais visuels par Monica Nouwens et Émilie Notéris, de la poésie par Jennifer Elise Foerster et Anne Dressen et des textes par Lea S. McChesney et Anne Dressen complètent ce numéro spécial de 300 pages.