Exposé des Faits
Vanessa Place
Exposé des faits est un texte dont le mode de visionnage s’apparente à 10e chambre, instants d’audience de Raymond Depardon ; soit un docutexte en prise avec le réel au sein duquel les cas sont simplement présentés sans ajout de commentaire. La langue de la transcription judiciaire se veut neutre et objective mais ne peut échapper à la subjectivité de ses acteurs. Face à la recrudescence des séries policières, des émissions de reconstitutions, des dossiers et autres enquêtes, Vanessa Place s’empare des matériaux issus de son quotidien d’avocate et annule les effets de suspense et autres accessoirisations émotionnelles des faits. C’est au lecteur de prendre en charge la spectacularisation de la trame fictionnelle.
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Fétichisme postmoderne
La Musardine
collection L'Attrape-corps
novembre 2010
196 pages
ISBN : 978-2842713959
Couverture : Marilyn Minter, Shitkicker, 2006
© Salon 94, New York / Galerie Laurent Godin, Paris
lire l'introduction : extrait-fetish
Le fétichisme apparaît aujourd’hui comme un concept-filtre très efficace au crible duquel passer les caractéristiques de notre société postmoderne. Car ce n’est pas un hasard si la lecture historique, simultanément ethnologique, freudienne et marxiste, de la notion de fétiche a accompagné la naissance du colonialisme, de la psychanalyse et de la marchandisation. En convoquant la psychanalyse, la sociologie, l’histoire et le féminisme, Émilie Notéris nous livre une réflexion érudite sur les mutations des objets-fétiches, le pouvoir des images et la fétichisation du corps féminin.
L’objet de cet ouvrage est de proposer un balayage interdisciplinaire des différentes réappropriations de la notion de fétichisme depuis l’apparition de ce néologisme sous la plume de l’historien Charles de Brosses en 1756 jusqu’à aujourd’hui. Dans la majorité des ouvrages traitant de la notion de fétichisme on retrouve une opposition et une mise en parallèle du fétichisme chez Freud avec le « caractère fétiche de la marchandise » chez Marx. Mais, il n’existait pas encore d’ouvrage en français qui opère un balayage plus large prenant notamment en compte les théories filmiques féministes des années 80 et les théories postmodernes de Slavoj Zizek, Giorgio Agamben, Fredric Jameson ou encore Hal Foster. Aborder les théories de Bruno Latour ou de Donna Haraway permet une extension au monde contemporain et un décryptage des progressions et dissensions au sein de cette même discipline de la naissance du concept à aujourd’hui.
avec des interviews d'Amelia Jones (traduction Nicolas Vieillescazes) et de Louis Carré
Presse :
• Catherine Corringer pour Art press, avril 2011
• Marie Maertens pour Technikart, hors-série art contemporain, automne 2010
• Dorothée Duchemin pour Citazine
• Catherine Maillard pour Doctissimo
Radio :
• Radio Nova, La Matinale, 15 décembre 2010
• France Inter, le 5/7 du week-end, invitée par Laurence Garcia, le 15 janvier 2011
Hélix
Un thriller pour escargot met en scène le mollusque dans des scènes d'amour, de sustentations et de drame, au moment de la rencontre avec un hérisson affamé.
Texte déroulant écrit pour Clotilde Viannay dans le cadre de son installation "Du réseau dans le terrarium" (4 juillet au 12 septembre 2010) réalisée lors de l'exposition Water Walk au Centre d'art contemporain de Cajarc, curator Martine Michard
(texte à lire ici : Helix)
"Cette pièce montre comment la nature, les discours politiques et la société sont des sphères qui interagissent ensemble sur le territoire. Rompant avec la linéarité engendrée par une métrique où chaque point est hiérarchisé dans un rapport subordonné aux autres, les sphères permettent de lier ensemble local et global, humains et non-humains, nature et politique... Parce qu'elles dépassent le point de subjectivité que l'éthologue Jacob Von Uexküll utilisait, notamment en étudiant le monde des gastéropodes, pour décrire le passage d'un monde objectif, à un monde subjectif, les sphères confondent l'entourage et le milieu dans une même image du territoire.
Dans le terrarium les escargots se révoltent. Le mollusque a une vie dangereuse, ses prédateurs sont nombreux. Croqué par des petits rongeurs, écrasé par des hommes ou asphyxié par les pluies et les terres polluées, son espérance de vie est courte. C'est devant une bannière aux couleurs du communisme que le gastéropode se lance à la conquête de son monde."
CHIROPTERA
mai 2010
Jou records
éditions è®e
Pochette zippée 1 cd audio +
1 carnet 24 pages + 1 badge
+ download pdf
20 €
Collaboration avec le musicien Yannick Dauby
La chauve-souris fait les frais d’une suspicion d’identité métamorphique —comme le loup-garou. L’apparition d’une chauve-souris n’est jamais l’apparition d’une chauve-souris et rien d’autre. Elle traine dans son sillage les échos et autres résonances diffractées des crénelages cervicaux des agents en service dans la zone. Nos yeux sont des meurtrières lorsqu’ils se posent sur la fine membrane de ses articulations ULM
cd : cd-r audio : 44 minutes aiff
carnet papier : 24 pages
1 badge 38mm
pdf : 1 fichier hypertexte de 19 pages à télécharger sur le site des éditions è®e
100 ex. dont 85 à la vente
Cd-r audio
Chiroptera (30 minutes) de Yannick Dauby
Passeport
Chiroptera (87 x 125 mm), 48 pages
Badge
Chiroptera (38 mm)
Texte
CHIROPTERA Wild Wild Wings déploie sa trame en hypertexte, navigant entre art contemporain, projets architecturaux ambitieux pour chauves-souris, références cinématographiques, réflexions sur la biodiversité et déplacements harawayens. Avec pour point de départ arbitraire un projet initié par l’artiste Jeremy Deller, le Bat House Project.
Plus d'informations sur le travail de phonographie développé par Yannick Dauby autour des chiroptères ici
© Visuels de chauve-souris extraits de Kunstformen der Natur (Formes artistiques de la nature), 1904, planche 67, de Ernst Haeckel
Orchistra® (US)
Intervention textuelle pour Everyday Genius avril 2010,
sur invitation de Blake Butler
version remaniée
Extrait :
A few years ago (impossible to precise) we were still refusing to plant our orchard with wind turbines, but now, rotors imperturbably dither in high-sea, constantly covered by albatrosses flight and other puffins detached in shadow puppets —those submarine plains helped us finance the project— money exudation.
(Side view of a monk puffin, sprats swarm disgorging from the beak) When I’m talking about high-sea, sorry, it doesn’t mean anything right now. I wanted to say: relatively taken away from national real estate complexes on territorial stilts (RTAFNREC-OTS). An hour at the most by Hydrospace Racing Jet Ski, one hand on the back, blindfolded. No Waterworld, no, more like Zaha Hadid. You see? Thus they are friendly aligned a la Leni Riefenstahl along the perfectly rectilinear paths covering Burberry New York, brooding in cooperation with herbaceous taken in this crystal trap. Ventilators pales answer to more distant wind turbines. And still this background noise, this ceaseless ryojiikeda humming at the very beginning of detached auricles. But you will become used to it very quickly. We are glad you noticed our advert upon the TAZ-WAINYS scattered tracts & that your oceanographic Calypso craft (former Ballard Marine Railway Company engine) has docked so easily.
(texte intégral ici : orchistra-US)
LOCAVORES
Résidence d'écrivain en Île de France à Khiasma, direction : Olivier Marboeuf
mars à septembre 2010
Le terme Locavore utilisé pour la première fois par la chef et auteur californienne Jessica Prentice en 2005 à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, désigne une personne consommant de la nourriture produite dans un rayon allant de 150 à 400 kilomètres autour de son domicile. Le mouvement Locavore encourage les consommateurs à acheter des produits frais et de saison sur les marchés et/ou aux agriculteurs locaux. La communauté Locavore est née en 2006, à San Francisco.
La résidence Les Locavores fonctionne sous forme d’une structure de réflexion (de type think-tank) dédiée aux pratiques alimentaires alternatives et à leur avenir à travers la constitution d’une base de ressources online, de tests de culture au sein d’un espace laboratoire éphémère, de récolte de graines germées et d’expérimentations hydroponiques avec le public afin de le sensibiliser à ces pratiques, d’ateliers pour les scolaires et de conférences. À l’issue de la résidence : l’écriture d’un ouvrage de fiction inspiré par les ressources, expérimentations et interventions liées aux conférences.
Nathalie Blanc, 11 mai 2010
Frédéric Neyrat et Jean Zin, 18 mai 2010
Olivier Marboeuf et Émilie Notéris
Hélène Cixous
Intervention textuelle pour Modzik 13, Même pas peur ! (janvier/février 2010)
Littérature et sorcellerie : Dangereuse alliance, dossier coordonné par Mathilde Janin
Hélène Cixous comme figure de proue. Cixous avant tout pour l’agencement d’ordre narratif, l’engagement théorique et l’acuité citationnelle. Parce que lorsqu’elle parle d’intime c’est sans l’effet « Colette » & nos amis les bêtes (même si bon ok, Cixous a dit qu’elle n’avait vu inscrire de la féminité dans la littérature française que par Colette, Duras et Jean Genet). Cixous, une écriture intime (oui) mais (attention) pas intimiste, pas sous forme d’évitement, « l'automordillement de l'esprit dans son intimité ». Cixous encore pour ses fulgurances en guise de griffures neuronales : « Un livre est à peu près rond. Mais comme il doit s'ajuster, pour paraître, à un parallélépipède rectangle à un certain moment on tranche la sphère, on l'aplatit, on la carre. On donne à la planète une forme de tombe. Le livre n'a plus qu'à attendre la résurrection » (L’Amour du loup). Cixous pour les connexions derridiennes et l’euphonie grammaticale. Pour entendre résonner Le rire de la méduse : « Il suffit qu’on regarde la méduse en face pour la voir : et elle n’est pas mortelle. Elle est belle et elle rit. ». La méduse comme femme-sorcière qui trouve sa voix, qui la fait entendre. Encore récemment (septembre 2009) elle disait quelque chose de très juste —que je ne peux que partager— dans un entretien pour l’Humanité : « Il n’y a pas d’écriture qui ne soit pas un travail […] Alors même que la soi-disant littérature qu’on diffuse aujourd’hui partout, c’est de la littérature qui ne travaille pas, qui ne se souvient pas, qui n’a pas lu ». Tout est dit, je lui laisse le dernier mot et « Ici je coupe le fil. ».
E.N.
Moleskin Weapon (US)
janvier 2010 : intervention textuelle dans la revue SLEEPINGFISH n°8 (Calamari Press, New-York) dirigée par Derek White et Gary Lutz, Moleskin WEAPON (version US traduction de Laure Motet & Monica Karski)
avec Ryan Call, Anna DeForest, Sasha Fletcher, Nina Shope, Rachel May, David McLendon, Eugene Lim, The Brothers Goat, Lito Elio Porto, Adam Weinstein, Diane Williams, Dennis Cooper, Elliott Stevens, Tim Jones-Yelvington, Alec Niedenthal, Amelia Gray, Matt Bell, Eduardo Recife, David Ohle, Evelyn Hampton, Émilie Notéris, Ottessa Moshfegh, Cooper Renner, Christine Schutt, M. T. Fallon, Daniel Grandbois, Julie Doxsee, Terese Svoboda, Blake Butler, Stephen Gropp-Hess and Ali Aktan Aşkın.
(lire ici : moleskin-english)