bio
Émilie Notéris
travailleuse du texte
née en 1978contact : emilienotnoteris@gmail.com
Enseignante en Pratique(s) de l'écrit à TALM Angers
Intervenante extérieure régulière en Actualités de l'art / Philosophie, invitée pour une période de trois ans (2024-2026) à l'ESBA/MOCO
Doctorante en Langues et littératures françaises - spécialité Études de genre (ED-031) auprès d'Yves Citton (Paris 8) et Hourya Bentouhami (Toulouse Jean Jaurès). La Fonction fabulatrice, pratiques messagères/mensongères des contre-histoires féministes (depuis septembre 2023).
/////////////////////////////////////////////// Après avoir apprivoisé textuellement des meutes de loups-garou anarchistes et des clans de vampires stylistiques dans Cosmic trip (IMHO, 2008), elle s’est écrasée au sommet d’un séquoia californien marxiste pour Séquoiadrome (Joca Seria, 2011). Le personnage principal du roman, Robinson, survit en mangeant des champignons hallucinogènes ; l’auteure n’a pas privilégié la méthode flaubertienne pour mener à bien l’écriture de ce second roman, préférant réaliser les meilleurs sandwichs du monde aux shitakés, suivant une recette d’Alice Toklas. L’écriture d’un essai sur le Fétichisme Postmoderne (La Musardine, 2010) lui vaut d’être contactée occasionnellement pour des dossiers sur le fétichisme du latex, domaine qui ne relève nullement de sa compétence. Elle tombe amoureuse, en 2012, du défunt théoricien des médias canadien Marshall McLuhan, en traduisant son premier ouvrage inédit en français, La Mariée mécanique (è®e, 2012), qui lui permet d’embrasser ensuite une carrière de traductrice (Malcolm Le Grice, Eduardo Viveiros de Castro & Deborah Danowski, Slavoj Zizek, Hakim Bey, Vanessa Place, Eileen Myles, Gayatri Chakravorty Spivak, Uzma Z. Rizvi, Sudipta Kaviraj, Sarah Schulman, Shulamith Firestone, Grada Kilomba, Saidiya Hartman, Hito Steyerl, Jackie Wang…). Elle préface les anarchistes Voltairine de Cleyre et Emma Goldman (Femmes et Anarchistes, éditions Blackjack, 2014), traduit des écoféministes (Reclaim !, Cambourakis, 2016) et invite et traduit des xénoféministes (week-end Eco-Queer, Bandits-Mages, Bourges, 2015). Diplômée des Arts-Décoratifs de Paris en 2005, elle est sans cesse rattrapée par le monde de l’art, comme Le Prisonnier par sa boule blanche, et intervient en workshops comme en conférences un peu partout en France (CAPC de Bordeaux, Beaux-Arts de Lyon, Dijon, Nancy…) et parfois à l’étranger (Diffrakt à Berlin, New School à New York, Halle 14 à Leipzig, Centre de la photographie à Genève…). Son ouvrage, La Fiction réparatrice, paru en 2017, met en pratique et en théorie l’art du kintsugi japonais pour proposer une transcendance queer des clivages binaires, à travers l’étude de fictions cinématographiques populaires. Ont paru en août 2020, Macronique, les choses qui n’existent pas existent quand même, chez Cambourakis, collection Sorcières, un texte court, incisif et grinçant, écrit entre octobre 2019 et mars 2020, qui s’attache à établir un relevé des violences policières et sexuelles à l’ère Macron, par le prisme de leur traitement médiatique et des discours politiques qui nient ces mêmes violences ; et en septembre 2020, chez Paraguay, Alma Matériau, entend contribuer à une histoire de l’art qui ne serait pas seulement une histoire des blanches, et remplacer l’héritage subi des pères par la quête désirante des mères (non exclusivement biologiques). Elle vient de faire paraître un brouillon pour une biographie de la vie éternelle de Monique Wittig intitulé sobrement Wittig, en octobre 2022, aux éditions Les Pérégrines, collection Icônes. Cette biographie est une des narrations possibles. ///////////////////////////////////
En cours d'écriture
Rien à voir, contacts instantanés avec le pouvoir
Textes à paraître
• « De quoi Cassandre », in Chloé Delaume, Lilith & cie, 2024.
• Actes du colloque Susan Sontag, le souci du cinéma, coordonné par Antoine de Baecque et Aurélie Ledoux.
• Actes du colloque Radical Desires and Decolonial Critique, Leuphana University Lüneburg, Allemagne, coordonné par Julian Volz et Jan-Hauke Branding.
• Intervention « Transgressence » dans la revue chilienne Papel Maquina dédiée au travail de Catherine Malabou, sur son invitation.
Livres
• ALMA MATERIAL, éditions Âyiné, 2023, traduction en brésilien d’Alma Matériau par Fernanda Morse.
• WITTIG, Les Pérégrines, collection Icônes, octobre 2022.
• LE NŒUD DE PRUSIK, co-production Le Magasin des Horizons, Le Pacifique, CCN2 de Grenoble avec Agnès Henry d'extrapole, février 2021.
• ALMA MATERIAU, Paraguay, septembre 2020, bourse de soutien à la recherche en théorie et critique d'art, CNAP, 2018.
• MACRONIQUE, Les choses qui n'existent pas existent quand même, Cambourakis, collection "Sorcières" dirigée par Isabelle Cambourakis, août 2020.
• LA FICTION RÉPARATRICE, éditions Supernova, mai 2017 ; réédition augmentée (éditions UV), avril 2020.
• SÉQUOIADROME, Joca Seria, collection Extraction, janvier 2011.
• FÉTICHISME POSTMODERNE, essai - La Musardine, collection l’attrape corps, novembre 2010.
• COSMIC TRIP, éditions IMHO, collection Et Hop, 2008.
• BLUEBLUESKAÏ, autoédition, 2007.
Ouvrages collectifs
• Écriture de l'entrée « Straight Minds » pour le collectif Feu, abécédaire des féminismes présents, coordonné par Elsa Dorlin, Libertalia, octobre 2021.
• « We Will Cut You », avec Callisto Mc Nulty, Journal des Laboratoires d’Aubervilliers, coordonné par Pascal Poyet, 2021.
• « Elle l’a traduit mais… », Journal des Laboratoires d’Aubervilliers, coordonné par Pascal Poyet, 2019.
• « Persona Non Gratis », Débordements N°1 : David Simon, 2019.
• Cours petite fille ! #metoo #timesup #noshamefist, sous la direction de Samuel Lequette et Delphine Le Vergos, Éditions des femmes, janvier 2019.
• SCUM Manifesto, vidéo restaurée de Carole Roussopoulos et Delphine Seyrig accompagnée d'archives inédites ; textes d'Hélène Fleckinger, Térésa Faucon, Callisto Mc Nulty et Émilie Notéris. (Naïma éditions, 2018).
• Game of Thrones, avec William Blanc, Gabriel Bortzmeyer, Yann Boudier, Guillaume Bourgois, Gilles Grand, Jack Halberstam, Mathieu Potte-Bonneville et Eugenio Renzi. (éditions Prairies Ordinaires, 2015).
• Hoax, avec Éric Arlix, Chloé Delaume, Frédéric Dumond, Karoline Georges, Emily King, Jean-Charles Massera, Jean-Pierre Ostende, Ian Soliane, Guy Tournaye et Philippe Vasset (éditions è®e, 2008).
Jury de thèse
Membre du jury de la thèse de Florence Andoka, Qui es-tu ? Biofictions de femmes artistes de la scène newyorkaise des années 1960-1980, sous la direction de Nella Arambasin, Université de Bourgogne Franche-Comté, École doctorale Lettres, Communication, Langues, Arts, en partenariat avec le CRIT - Centre de Recherches Interdisciplinaires et Transculturelles, 14 septembre 2023.
Critique d'art et interventions textuelles
• « Gimmick your love », à l'occasion de l'exposition Les Rois du Monde, de Mégane Brauer au MAC de Marseille, curation : Stéphanie Airaud, octobre 2024-mars 2025.
• « Vous avez déjà la moitié du ciel ! », contribution à l'ouvrage consacré à l'exposition La Musée : une collection d’artistes femmes, 5 décembre 2024, musée Sainte-Croix de Poitiers, invitation Camille Belvèze et Manon Lecaplain.
• Contribution à la monographie de Tomaso Binga, Madre -Museo d'Arte contemporanea, Lenz Press, ed. Lilou Vidal, Eva Fabbris et Stefania Zuliani.
• « Erreur systémique », texte pour l'exposition de Gaëlle Choisne à l'Espace croisé de Roubaix, mars 2024.
• « Avoir le titre avant », texte de présentation sur Louise Aleksiejew pour la galerie Bernard Jordan et Drawing Now !, mars 2024.
• « Un très long cri poussé depuis l’extrême bord de la page », conversations imaginaires entre Judit Reigl, Carolee Schneemann et Miriam Cahn, Abattoirs de Toulouse, 9 mars 2023.
• « Pourquoi n'y a-t-il pas eu de grand artiste femme abstrait ? », Magazine du Centre Pompidou, 15 novembre 2022. (À propos de l'exposition Alice Neel et en relation avec le travail de Mira Schor).
• « Plus l'or demeure dans le creuset plus il s'affine », à l'occasion de l'exposition de Manon Tricoire à l'abbaye de Fontevrault, juin 2022.
• « Entre les actes, l'art termite de Louise Aleksiejew », à l'occasion de son exposition Côté cour, côté cœur au POCTB d'Orléans, mai 2022.
• « Travailler à faire venir sur les lèvres l'eau de cuisson des spaghettis », à propos de l'œuvre de Mégane Brauer, à l'occasion de son exposition chez Air de Paris, février 2022.
• « The Only Female Crowd », à propos de l'œuvre de Jagna Ciuchta, à paraître.
• « Le cri de plaisir le moins mouillé du monde », à propos de l'œuvre de Gaëlle Choisne, à l'occasion de son exposition chez Air de Paris, mai 2021.
• « Je bâtis à roches mon langage », à propos de l'œuvre d'Ilanit Illouz, éditions EYD, 2021.
• « Zone de contact », à propos de l'œuvre de Callisto McNulty, Casa de Velasquez, 2021.
• « Dès que je percevais l'ombre de son aile... », revue Europe, numéro consacré à Virginia Woolf, coordonné par Adèle Cassigneul, janvier 2021.
• « Excessively Bad And Wonderful », entretien annoté avec Eileen Myles, L’Incroyable Magazine, n°3, consacré à Nicole Eisenman, 2019.
• « Exclude me in include me out », This is my body - My body is your body - My body is the body of the word, Le Delta, Namur, 2019, curatrice : Lilou Vidal.
• « Laura Lamiel : Une infinité de chambres à soi », LL, Paraguay Press/ Galerie Marcelle Alix, 2019.
• « La Trilogie», Le Pacifique, Magasin des horizons, CCN2 de Grenoble, Grenoble, 2019.
• « Suffisamment bonne à tout faire : Une vie de Marie Vassilieff », A Day With Marie Vassilieff, Villa Vassilieff, Paris, 2019, curatrices : Mélanie Bouteloup, Émilie Bouvard, Camille Chenais.
• « Ni tout à fait le même ni tout à fait une autre », in Michel Journiac, Catalogue, Galerie Christophe Gaillard, Paris, octobre 2018.
• « Breaking into the Waves of Anafi », in Multitudinous Seas, Catalogue d'exposition, Fondation Hippocrène, Paris, octobre 2018, curateurs : Piergiorgio Pepe, Iordanis Kerenidis et Grégory Castéra.
Enseignement
• Professeure d’enseignement artistique à temps plein spécialité « Pratiques de l’écrit » à l’École supérieure d’art et de design TALM d’Angers (depuis octobre 2023).
• Intervenante extérieure régulière en Actualités de l'art / Philosophie, invitée pour une période de trois ans (2024-2026) à l'ESBA/MOCO.
• Chargée de cours à l’Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis,
UFR Arts, Philosophie, Esthétique : « Écriture féministe et décoloniale de l’histoire de l’art », premier semestre 2022 (Licence 2).
• Chargée de cours en « Méthodologie disciplinaire » à l’Université Gustave Eiffel, UFR LACT (Lettres, Arts, Communication & Technologies), 2022-2023 (M1 & M2).
Direction d’ouvrages
• TINA 8 Gender Surprise, avec Louise Desbrusses et Vanessa Place (éditions è®e, 2011).
• ALIM. (éditions IMHO, 2010).
• J.G. Ballard, Hautes altitudes, avec Jérôme Schmidt (éditions è®e, 2008).
Préface
• écriture de la préface à Le sens de notre amour pour les femmes d'Adrienne Rich, collection À Cœur, éditions Les Prouesses, février 2025.
• écriture de la préface à Femmes et Anarchistes recueil de textes de Voltairine de Cleyre et Emma Goldman, éditions Blackjack, avril 2014.
Tribunes
• "Nos écoles sont vitales" avec Florian Gaité, Emma Bigé et Louise Aleksiejew, Médiapart, 3 avril 2024.
• "La Une contre tou•te•s" avec Armelle Andro, Valérie Gérard, Mélanie Gourarier, Médiapart, 13 mars 2021.
• "Ligue du LOL : Après leur départ, d’autres prendront leur place" avec Valérie Gérard et Mélanie Gourarier, Le Monde, 14 février 2019. Titre original modifié par Le Monde : La Ligue des Gentlemen Ordinaires.
• "Les féministes peuvent-elles parler ?" avec Hourya Bentouhami, Isabelle Cambourakis, Aurélie Fillod-Chabaud, Amandine Gay, Mélanie Gourarier, Sarah Mazouz, Médiapart, 11 janvier 2018, (en réaction à la tribune du Monde sur la « liberté d’importuner »).
Revue TINA
Entre 2009 et 2011, membre de la revue TINA consacrée à la littérature, aux sciences humaines et sociales et à l’art (éditions è®e).
Littérature étrangè®e
Entre 2010 et 2014, direction de la collection Littérature étrangè®e pour les éditions è®e :
• Vanessa Place, Exposé des faits, 2010 (première traduction de l'auteure en français).
• Stewart Home, Rites sanglants de la bourgeoisie, 2011.
• Maria Fusco, Copulation mécanique, 2011 (première traduction de l'auteure en français).
• Maxi Kim, Une pause, mille coups, 2012 (première traduction de l'auteur en français).
Édition limitée
Chiroptera, Jou records, avec Yannick Dauby, 2010.
Interventions en revues
Everyday Genius, TINA, Mouvements, Sleepingfish, Étapes, Cyclocosmia, site virtuel du Jeu de Paume, Poptronics, Capricci n°2, Rue Descartes, Débordements, How to Become a Body Double, POV, POLI, Fixxion, Panthère Première, La Déferlante, Glad !, Le Matricule des Anges, Collateral
Programmation
• Organisation avec Fabienne Brugère du colloque L'Après-vie de Monique Wittig, les 13 et 14 décembre 2024 (Paris 8 et Centre Pompidou).
• Organisation du week-end EcoQueer d'ouverture des Rencontres Bandits-Mages à Bourges (14-15 novembre 2015) : conférence de Laboria Cuboniks (Helen Hester & Katrina Burch), conférence d'Alice Carabédian, performance de Sarah Trouche et projection du film No Gravity de Silvia Casalino suivie d'une discussion avec la réalisatrice.
• Programmation intitulée Speculative Thinking Series dans le cadre de l'exposition Co Workers: Beyond Disaster, du 8 octobre 2015 au 30 janvier 2016, pour Bétonsalon en partenariat avec le Musée d'Art moderne de la Ville de Paris : série de conférences proposant de développer la positivité d'un nouveau regard écologique post catastrophiste dans les domaines de la littérature, de la philosophie et de l'acoustique (avec Alice Carabédian, Mathieu Potte-Bonneville et Pierre Zaoui, Maxime Boidy et Stephan-Éloïse Gras).
Résidences
• Résidence "fictionnELLES", CRL, Librairie Violette&Co, 2015 (invité•e•s : Mélanie Gourarier, Lola Lafon, Rachel Easterman-Ulmann, Catherine Deschamps, Silvia Casalino, Nathalie Blanc, Mathieu Potte-Bonneville, Jean-Charles Massera, Aurélie Djian, Grégory Castera, Emma McCormick-Goodhart, Sarah Chiche, Mathieu Larnaudie, Lola Druilhe, Romain Bertrand, Isabelle Cambourakis, Émilie Hache, Chloé Delaume, Louise Desbrusses).
• Résidence "Les Locavores", CRL, Khiasma, 2010 (invité•e•s : Nathalie Blanc, Frédéric Neyrat, Jean Zin).
Workshops
• How to SupPRESS University Writing, atelier d'écriture hors de toute institution initié en novembre 2018 (rencontre mensuelle).
• Atelier Mots-Moteurs avec la chorégraphe et danseuse Dalila Belaza pour la Briqueterie, (5 octobre 2024), invitation : Sandra Neuveut.
• Atelier d’écriture autour de Monique Wittig à la Maison des femmes de Bordeaux (20 janvier 2024), invitation : Catherine Tenneguin.
• Atelier d’écriture au lycée CE3P d’Ivry sur Seine pour la Briqueterie dans le cadre de la Biennale de danse, (23 novembre 2023), invitation : Sandra Neuveut.
• Atelier Mots-Moteurs avec le chorégraphe et danseur Léonce Noah pour la Briqueterie, (7 octobre 2023), invitation : Sandra Neuveut.
• Atelier d’écriture au Lycée Le Gué à Tresmes, 8 juin 2023, La Briqueterie, invitation Sandra Neuveut.
• Atelier d'écriture, Beaux arts de Bourges, invitation Ingrid Luche, 23 janvier 2023.
• Atelier d'écriture, "le QWEEIRD", Beaux arts de Nancy, invitation Béatrice Josse, 5 janvier 2023.
• Atelier d'écriture "L'Estrangement", esadtpm de Toulon, invitation Cédric Vincent, 7 et 8 décembre 2022.
• Atelier d’écriture au CNE Centre Norbert Elias / EHESS de Marseille auprès de doctorant.e.s sur la question de la panne d’écriture, 5 décembre 2022 invitation Lucille Florenza et Corentin Legras.
• Ateliers d'écriture "Habiller le monde" au lycée Chérioux de Vitry-sur-Seine pour la Briqueterie, (novembre 2022), invitation : Sandra Neuveut.
• Atelier d'écriture, "le QWEEIRD", EESI Angoulême (octobre 2022), invitation : Louise Aleksiejew.
• Atelier Mots-Moteurs avec la chorégraphe Valeria Giuga pour la Briqueterie, (24 septembre 2022), invitation : Sandra Neuveut.
• Atelier au lycée Chérioux de Vitry-sur-Seine à partir du projet L’usage du terrain du chorégraphe Rémy Héritier pour la Briqueterie, (mai 2022), invitation : Sandra Neuveut.
• Atelier Mots-Moteurs avec la chorégraphe Aina Alegre pour la Briqueterie, (2 avril 2022), invitation : Sandra Neuveut.
• Atelier "Panne et réparations", CNRS (23 mars 2022), invitation : Mélanie Gourarier.
• Atelier Mots-Moteurs avec la comédienne et historienne de l'art Hortense Belhôte pour la Briqueterie, (21 mars 2022), invitation : Sandra Neuveut
• Atelier "Affecter la théorie, théoriser l'affect", dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, Université de Picardie Jules Verne, Amiens, 10 mars 2022, invitation : Lise Lerichomme.
• Ateliers d'écriture au collège Jean Vilar de Villetaneuse auprès de deux classes de 4ème (février-mars-avril 2022), invitation : Mathilde Lévêque pour le projet européen GBOOK qui s'intéresse à la promotion de livres pour enfants non sexistes et non stéréotypés.
• Ateliers d'écriture au collège Jean Perrin de Vitry-sur-Seine pour une classe de 3ème et de 5ème (décembre 2021), invitation : La Briqueterie
• Atelier d'arpentage autour du Manifeste cyborg de Donna Haraway, "Les filles désobéissantes d'Haraway", Esaab Lorient (novembre 2021), invitation : Astrid de la Chapelle et Marie Bouts.
• Atelier d'écriture pour les L3, "Il n'y a rien de nouveau sous le soleil, mais il y a d'autres soleils", Université Rennes 2 (octobre 2021), invitation : Martin Le Chevallier.
• Atelier Mots-Moteurs avec le danseur et chorégraphe Volmir Cordeiro au MACVAL dans le cadre du festival Excentriques du CDCN la Briqueterie, (septembre 2021), invitation : Sandra Neuveut
• Atelier d'écriture pour les équipes du CDCN Falaise, (juin 2021), invitation : Vincent Jean.
• Atelier d'écriture pour les équipes du CDCN la Briqueterie, (mai 2021), invitation : Sandra Neuveut.
• Workshop pour les étudiant•e•s en Art-Espace à l'École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, ENSAD, (avril 2021) invitation : Sarah Tritz.
• Workshop à distance pour les étudiant•e•s en Master (DNSEP) aux Beaux-arts de Besançon lié à l'écriture des mémoires (novembre 2020) invitation : Thomas Bizzarri.
• "Get Lost!", Atelier d'écriture à distance pour les étudiant•e•s de L'École supérieure d'art d'Aix-en-Provence (novembre 2020) invitation : Juliette Beorchia et Romain Bigé.
• Atelier d'écriture à distance pour les étudiant•e•s en dernière année de la Villa Arson (avril-mai 2020) invitation : Katrin Ströbel.
• Atelier "Queer Crowd", dans le cadre du Festival Hors-pistes au Centre Pompidou, réservé aux abonné•e•s, conduit par l'équipe de How to SupPRESS University Writing au complet avec : Jagna Ciuchta, Estelle Bénazet, Stéphanie Garzanti, Louise Aleksiejew, Fabienne Bideaud et Anaïs Lepage, 4 février 2020
• "The Weird and the Queer", avec Alison Sperling à diffrakt : zentrum für theoretische peripherie, Berlin, 30 mars 2019.
• Utopiana, Genève, Sculpter le quotidien, 15 et 16 septembre 2018 (invitation Anna Barseghian).
• Théâtre des Amandiers de Nanterre, Festival "Mondes Possibles", avril 2018 (invitation Bruno Latour & SPEAP).
• Beaux Arts de Nancy, mars 2018 (invitation Vanina Géré).
• "Nous ne sommes pas le nombre que nous croyons être", Cité internationale des Arts - bétonsalon, 3 février 2018, Paris (invitation Mélanie Bouteloup).
• "La Nation et ses fictions", Centre Pompidou, festival Hors-Pistes, avec Alice Carabédian et Silvia Casalino, 29 janvier 2018, Paris (invitation Camille Louis).
• "La Nuit Urbaine", École Urbaine, 25 janvier 2018, Lyon (invitation Cédric Duroux).
• Magasin des horizons, Grenoble, octobre 2017 (invitation Béatrice Josse).
• Beaux Arts de Dijon, février 2017 (invitation Sammy Engramer).
• Post diplômes, Beaux Arts de Lyon, novembre 2016 (invitation François Piron).
• Avec Frédéric Ferrer, Colloque ou l’art du conférencier, Le 104, Les Chantiers Nomades, avril 2016.
• dans le cadre de l'exposition Co Workers: Beyond Disaster, du 8 octobre 2015 au 30 janvier 2016, pour Bétonsalon en partenariat avec le Musée d'Art moderne de la Ville de Paris : workshop d’écriture créative dédiée à la fiction réparatrice avec l’Université Diderot ainsi qu’un atelier parallèle mené à la maison d’arrêt de Poissy auprès de détenus exceptionnels, longues peines (violeurs, tueurs en série, terroristes).
Performances en duo avec Callisto Mc Nulty
• We Will Cut You (Séparer l’homme de l’artiste au moyen d’une hache ou de tout autre instrument), avec Callisto McNulty, 6 octobre 2024, one gee in fog, FMAC, Genève.
• We Will Cut You 2022, avec Callisto Mc Nulty, Union Docs, Brooklyn, New York, invitation Mathilde Billaud-Walker, mai 2022.
• We Will Cut You 2020 (vidéo), IAC Villeurbane, exposition Rituel•le•s, 29 octobre 2019 - 31 janvier 2020.
• We Will Cut You 2020 (vidéo), Festival Inact, Strasbourg, mai 2020.
• We Will Cut You 2020 (vidéo), Les laboratoires d'Aubervilliers, mai 2020.
• Foules sentimentales (performance), Centre Pompidou, Festival Hors-Pistes, invitation Maxime Boidy, janvier 2020.
• We Will Cut You (performance), La Clef Revival, invitation La Serrure films de meufs, octobre 2019.
Performances en trio avec Hortense Belhôte et Tanhee
• Zamicâlement vôtre, Monique Wittig et Audre Lorde, une rencontre manquée ? avec Hortense Belhôte et Tanhee, Festival Extra, Centre Pompidou, 15 et 16 septembre 2023, invitation Jean-Max Colard.
• Zamicâlement vôtre, Monique Wittig et Audre Lorde, une rencontre manquée ? avec Hortense Belhôte et Tanhee, colloque « Monique Wittig, vingt ans après », Université de Genève, 27-28 juin 2023.
Performances/situations
• Lecture intégrale de Macronique, les choses qui n'existent pas existent quand même, Radio pirate, ENSAD Paris, 22 mars 2023.
• Performance dans le cadre du Festival Extra, Baudelaire Poetry Day, "Jeanne Duval : figure spectrale dans un paysage français", avec Marie-France Alvarez et Gaëlle Malandrone, septembre 2021. Invitation : Mathilde Walker-Billaud
• Herstorical Scroll, performance à Bétonsalon autour d'Alma Matériau, mai 2021.
• Elle l'a traduit mais.., Les Laboratoires d'Aubervilliers, La Mosaïque des lexiques, mai 2019.
• Feminist Vertical Strike, Sarah Trouche, Le Générateur, Gentilly, 17 mai 2018, intervention textuelle : "HERSTORICAL SCROLL".
• Lecture du texte Herstorical Scroll, à l’occasion de : "Corps et Artivisme, Comment écrire collectivement un manifeste engagé et radical ?", Beaux-Arts de Paris, amphithéâtre d’honneur, le dimanche 13 mai 2018, mis en scène par Sarah Trouche, modération Vanessa Morisset.
• Feminist Vertical Strike, Sarah Trouche, Silencio, 27 octobre 2017, intervention textuelle : "HERSTORICAL SCROLL".
• This Objective, Tino Sehgal, Palais de Tokyo (novembre-décembre 2016)
• Symposium-performance A Government of Times curaté par Aliocha Imhoff & Kantuta Quirós dans le contexte de l’exposition Capitalist Melancholia (cur. Francois Cusset, Camille de Toledo & Michael Arzt) avec Diann Bauer, François Cusset, François Hartog, Maurizio Lazzarato, Benjamin Noys, Lionel Ruffel, Camille de Toledo, 28 mai 2016, HALLE 14, Center for Contemporary Arts, Leipzig.
• Participation au Blackmarket for Useful Knowledge and Non-Knowledge No. 18 : Devenir terriens, Dialogues et exercices pour rétrécir et étendre l’humain, Paris, Musée de l'Homme, organisé par Council et Cuesta, curation : Alexander Klose et Nataša Petrešin-Bachelez assistés de Laurens Otto, le 21 novembre 2015. (avec Vinciane Despret, Yona Friedman, Bruno Latour, Françoise Vergès, Ewen Chardronnet, Isabelle Cambourakis, Émilie Hache...).
Collaboration cinématographique
Matthieu Ponchel, Les violences qui existent n'existent pas, 2022.
Documentaire, 9 min 49.
Texte Emilie Notéris / Musique Allan Houdayer / Interprétation française Aline Belibi / Interprétation US Kahina Ouali / Adaptation de Macronique, les choses qui n’existent pas existent quand même.
La Grande Révolte, des films et des luttes de Médiapart, La Grande distribution / Uniondocs, Brooklyn (programmation “We Will Cut You”) / Festival du Cinéma au Féminin (Congo) / PunkFilmFest Berlin (Allemagne) / Festival International Signes de Nuit (France) / International Crime and Punishment Film Festival (Turquie) / Anarchy Film Festival (UK) / French Duck Film Festival (France) / Madras Independant Film Festival (Inde) / IMPACTE! Human Rights Film Festival of Catalonia Barcelona (Espagne).
Conférences et rencontres
• "L'Invention de la biographie" pour la Journée d'étude de l'unité de recherche Design & Création de l'École supérieure d'art et design de Saint-Étienne, "Qui et que fabrique la fiction ?", 2 octobre 2024, Esadse, Saint-Etienne. Avec Emmanuelle Becquemin, Gilles Belley, Rodolphe Dogniaux, Simone Fehlinger, Karim Ghaddab, Johan Heliot, Pierre Lagrange, David-Olivier Lartigaud, Jean-Baptiste Molina, Ernesto Oroza, Jean-Claude Paillasson, Émilie Perotto.
• Rencontre avec Soumaya Mestiri à l'occasion de la parution de son livre Décentrer le féminisme, Libaririe Le Monte-en-l'air, 1er octobre 2024.
• « Figures de Wittig », rencontre organisée par Madeleine Planeix-Crocker à Lafayette Anticipations avec Théo Mantion et Sara Garbagnoli, 12 juin 2024.
• « Ne pas rester seul·es, chacun·e dans sa langue », Intervention dans le cadre de la programmation « Translating The Impossible », invitation par Roxane Bovet, CIRA Centre International de Recherche sur l’Anarchisme, Lausanne, 11 mai 2024.
• « Monique Wittig, la question d'une biographie », Rencontre avec Dominique Samson-Wittig, L'Orée 85, Strasbourg, organisation Aline Martin pour l'association "À livre ouvert", 28 avril 2024.
• « Le début n'existe pas », présentation de l'avancée de l'écriture de ma thèse La Fonction fabulatrice, pratiques messagères/mensongères des contre-histoires féministes, dans le cadre du séminaire doctoral d'Hourya Bentouhami, Université Toulouse Jean Jaurès, Maison de la Recherche, 29 février 2024.
• « On se lève et on se Cassandre », intervention/lecture performée dans le cadre de la Résidence d’écriture CRL de Chloé Delaume, « Lilith & cie », Librairie La Régulière, Paris, 23 février 2024.
• « Wittig, journal d'un para:texte », Beaux-Arts de Lyon, 31 janvier 2024.
• « Chimérisme magnétique » intervention dans le cadre du séminaire d’Yves Citton à ArTec avec Hourya Bentouhami, 15 décembre 2023.
• « Stratégies pronominales : J/e, Io, You, On, Elles… », Table-ronde « Pratiques artistiques et féminismes : autour de Tomaso Binga », avec Patrizia Atzei, Annalisa Rimmaudo et Lilou Vidal, La Galerie, Noisy-le-Sec, 14 octobre 2023, invitation : Marc Bembekoff.
• Table ronde « Icône : Monique Wittig », avec Hortense Belhôte, Tanhee, Wendy Delorme, Miel Pagès, Angèle Metzger et Julie Guilbert, modération Emmanuelle Josse pour La Déferlante, Festival Extra, Centre Pompidou, 16 septembre 2023, invitation Jean-Max Colard.
• « Il n'y a rien de nouveau sous le soleil, mais il y a d'autres soleils », dans le cadre de « No(s) futur(s). Genre : bouleversements, impatiences, utopies », 3ème Congrès international sur les études de genre, coorganisation GIS Institut du genre/Arpège, Université Toulouse Jean Jaurès, 4-7 juillet 2023, invitation Hourya Bentouhami.
• Table ronde sur les perspectives féministes et décoloniales de la notion d'habitabilité, colloque « HabitabilitéS », Centre des Politiques de la Terre, Université Paris-Cité, 23 juin 2023, invitation : Nathalie Blanc.
• intervention table ronde « Désir et plaisir », Rencontres philosophiques de Monaco, 15 au 17 juin 2023.
• « Love of lack and lack of love : Exploring the lack of lesbians political representation in the MLF (France) as denounced by Monique Wittig and the lack of lesbians of color political representation in Monique Wittig’s work. The impact of absence upon spaces of desire in
the second wave feminism (France & USA) », colloque « Radical Desires and Decolonial Critique », Leuphana University Lüneburg, Allemagne, 14 juin 2023, invitation : Julian Volz et Jan-Hauke Branding.
• Masterclass, ENSAD Paris en discussion avec Anne Bourrassé, 22 mars 2023.
• présentation de Wittig avec Arlène Berceliot-Courtin à la Librairie L'Hydre aux mille têtes, Marseille, 24 février 2022.
• intervention dans le cadre du séminaire « Wittig sexualité et genre, entre théorie et fiction » à l'UNIGE de Genève, Centre Maurice Chalumeau en Sciences des sexualités, invitation Agnes Vannouvong, 15 décembre 2022.
• présentation de Wittig avec Theo Mantion à la Librairie La Petite Égypte, 26 octobre 2022.
• présentation de Wittig avec Adèle Cassigneul à la Librairie Floury Frères, à Toulouse, 12 octobre 2022.
• « Écrire en féministe sur la littérature lesbienne, à propos de Wittig » dans le cadre du Master Philosophie Psychanalyse et Économie politique du sujet à l’université Toulouse Jean Jaurès, 11 octobre 2022, invitée par Hourya Bentouhami.
• « Si une porcelaine tombe et qu’il n’y a personne alentour pour l’entendre se briser, est- elle vraiment cassée ? Le kintsugi comme pratique transcendantale des questions de genre, de classe et de race », Colloque Céramique et politique, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, 23 juin 2022. Invitation : Anne Dressen.
• Discussion avec Patricia Falguières autour des institutions, catégories, disciplines et généalogies du savoir en histoire de l’art, dans une perspective féministe, Salon du livre et de la revue d'art, Fontainebleau, 4 juin 2022. Invitation : Alexis Argyroglo.
• « Affecter la théorie, théoriser l'affect », ENSAPC Cergy, 28 mars 2022, invitation : François Aubard.
• « La médiumnité est le message, entrer en communication avec une armée de fantômes féministes », dans le cadre du séminaire « Pratiques spectrales » organisée par Catarina Bassotti, Ambre Charpier et Occitane Lacurie au Campus Condorcet, 24 mars 2022.
• « Le féminisme et ses métaphores, traits d'union et différences dans l'appréhension de la maladie chez Susan Sontag et Audre Lorde », dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, Université de Picardie Jules Verne, Amiens, 10 mars 2022, invitation : Lise Lerichomme.
• « Bookclub », au CCC OD de Tours avec la librairie Bédélire, dans le cadre de l'exposition Ad Minoliti, février 2022, invitation : Élodie Stoecken.
• « La Transgression normative », intervention dans le cadre des journées Michel Foucault, table ronde Éthique et politique, coordonnée par Martin Rass, avec Michel Briand, Martin Rass et Tanguy Dufournet, TAP, Université de Poitiers, novembre 2021.
• « The Mediumship is The Message: Channeling an Army of Feminist Ghosts », intervention en anglais dans le cycle de conférences Give me a break from those preppy talks liées à l'exposition de Chiara Fumai Poems I Will Never Release, 2007-2017 , avec Emily Verla Bovino, Fabienne Brugère, Florence Cheval, Nataša Petrešin-Bachelez et Giulia Palladini, La Loge, Bruxelles, septembre 2021. Invitation : Francesco Urbano Ragazzi et Mara Montanaro.
• Intervention dans le colloque Susan Sontag, le souci du cinéma, coordonné par Antoine de Baecque et Aurélie Ledoux, pour la table ronde “Susan Sontag et la critique féministe” animée par Alice Leroy avec Alice Blackhurst Teresa Castro et Elodie Royer, ENS Paris, septembre 2021.
• Conférence Celle qui écrit son histoire réécrit l'histoire, dans le cadre du Festival Extra, Baudelaire Poetry Day, "Jeanne Duval : figure spectrale dans un paysage français", suivie d'une table ronde avec Euridice Zaituna Kala et Robin Mitchell, septembre 2021. Invitation : Mathilde Walker-Billaud.
• Présentation de Macronique et lecture de Rien à voir, contacts instantanés avec le pouvoir, au festival Les Écrits d'août, Eymoutiers, août 2021, invitation : Serge Quadruppani.
• Séminaire Par Amitiés avec Valérie Gérard, Utopiana, Genève, juin 2021. Invitation : Anna Barseghian.
• Discussion avec Gaëlle Choisne, Galerie Air de Paris, Art Basel, juin 2021.
• rencontre à distance avec les étudiant•e•s en Master du département d'Arts Plastiques de l'Université Rennes 2, à l'occasion du séminaire "Autres fictions, autres savoirs : la fiction comme méthode", organisé par Émeline Jaret et Laurence Corbel, mars 2021.
• présentation de Macronique avec Marcia Burnier et Isabelle Cambourakis, à la librairie du Canal, Paris, octobre 2020.
• présentation de Macronique avec Amal Bentounsi, à la librairie L'Atelier, Paris, octobre 2020.
• présentation d'Alma Matériau avec Eva Barois de Caevel, à la librairie Petite Egypte, Paris, octobre 2020.
• présentation de Macronique et Alma Matériau avec Fatima Ouassak, à la librairie Floury Frères de Toulouse, modération Adèle Cassigneul, septembre 2020.
• The Word for World is Forest, avec Alison Sperling à diffrakt : zentrum für theoretische peripherie, Berlin, 30 mars 2019.
• TO THE LIGHTHOUSE. Qui a peur de la Théorie Queer ? — Actualités d’Ursula Le Guin (À propos d’Annihilation d’Alex Garland, 2018), dans le cadre de la Journée d’études : “Féminisme et science-fiction. Autour de Ursula K. Le Guin” Organisée par Magali Nachtergael et Valérie Stiénon, Université Paris 13, Laboratoire Pléiade EA 7338, 23 janvier 2019.
• Festival d’un Pays l’Autre, L’imaginaire des langues, modération Noomi B. Grüsig, Lille, 28 septembre 2018.
• "ISMES" NO GOOD, Devenir féministes à la place des féministes, Journées d'études autour et en présence de Geneviève Fraisse, Collectif Les Vagues, Fondation Ricard, Paris, mars 2018.
• lecture performée de La Fiction réparatrice au Magasin des horizons, Grenoble, octobre 2017.
• présentation de La Fiction réparatrice avec Mélanie Gourarier, Alexandre Gefen et Raphaël Nieuwjaer à La Gaîté Lyrique, juin 2017.
• présentation de La Fiction réparatrice avec Alice Rivières à la Librairie La Petite Égypte, juin 2017.
• School visit, The Cheapest University, Carreau du Temple, invitation Sabrina Soyer, mai 2017.
• « Sense8 Data », Beaux-Arts de Dijon, février 2017.
• Beaux-Arts de Lyon, novembre 2016.
• « Is Gone Girl Really Gone ? », CAPC Bordeaux, mai 2016.
• « Où se loge le futur ? », avec Hakim Amrani Montanelli, Beaux-Arts de Saint-Brieuc, octobre 2016.
• SYMPOSIUM FÉTICHISMARCHANDISE avec Björn Vedder, Anselm Jappe, Jordi Vidal, Françoise Gorog et Roswitha Scholz, Centre de la Photographie, Genève, février 2016.
• Analyse de la série Game of Thrones avec Mathieu Potte-Bonneville, Beaux-Arts de Bourges, octobre 2015.
• The Manufacturing of Rights, ashkal alwan, Beirut, organisé par Council (Sandra Terdjman et Grégory Castéra), mai 2015.
• « Game of Thrones : une guerre transmédia ? », avec Mathieu Potte-Bonneville, William Blanc, Guillaume Bourgois, Eugenio Renzi, Gilles Grand, Gabriel Bortzmeyer et (en duplex) Jack Halberstam et Yann Boudier animé par Raphaël Bourgois, La Gaîté Lyrique, avril 2015.
• Présentation du livre de Golding + Senneby, Headless avec Dominique Gonzales Foerster et Christian Chavagneux, organisée par Kadist, mai 2015
• « Le Pouvoir de la fiction : Imaginer un avenir », avec Fabrizio Terranova, le collectif HeHe, Anaïs Tondeur, David Lescot et Émilie Hache, La Gaîté Lyrique, décembre 2015.
• Science-fictionne ton genre ! Intervention dans le cadre du cycle de conférences "Possessions" organisé par Olivier Marboeuf, pour Khiasma, aux collèges des Bernardins. Avec Graeme Thomson & Silvia Maglioni, novembre 2013.
• Intervention à l’occasion du festival Walls & Bridges, organisé par la Villa Gillet en partenariat avec Bookforum et la New School à New York, au Theresa Lang Center, “Naked Truth” avec Chris Kraus, Lynne Tillman & Wendy Delorme, octobre 2012.
Présentation de films et conférences sur le cinéma
• Texte de présentation du court-métrage Au bord de nos nuits blanches, d’Elsa Aloisio, avril 2023.
• Intervention autour de la projection de Toute la Beauté et le sang versé, de Laura Poitras, Cinéma Eldorado, en partenariat avec le Consortium de Dijon, 20 mars 2023.
• Présidente du jury et invitée d’honneur à la demie-finale du concours I CONSENT organisé par l’UPJV d’Amiens sur invitation de Lise Lerichomme.
Conférence : “Les érotiques du consentement au Cinéma”, 17 novembre 2022.
• "Vous voulez bien ? Une érotique du consentement" à propos de Lady Chatterley de Pascale Ferran, Forum des images, 8 mars 2021.
• Présentation du pilote de la série "The Deuce" de David Simon avec Raphaël Nieuwjaer dans le cadre de la programmation "Hors-pistes", Centre Pompidou, 2 février 2020.
• La servante écarlate du capitalisme, espace Mendès France, Festival Filmer le Travail, Poitiers, février 2019.
• "Mixed feeelings: ambiguïtés de la réparation" dans le cadre de la journée "It's a Strange Realism but It's a Strange Reality", invitation Svens Dehens & feeelings, Bruxelles, 16 décembre 2018.
• Discussion avec Albertina Carri à l'occasion de la projection de son dernier film en date, Les Filles du feu, Forum des Images, novembre 2018.
• "Une femme qui s’affiche (en 4 par 3)", Journées d'études autour et en présence de Laura Mulvey, invitation Clara Schulmann et Teresa Castro, Grand Amphithéâtre du Monde Anglophone, Paris, avril 2018.
• Intervention autour d'Ex-Machina d'Alex Garland, "Barbe Blue Book ou la nuance de bleu manquante", 24 janvier 2017, Laboratoire de Changement Social et Politique, Université Paris Diderot.
• Cours de cinéma intitulé "Le mi-cuit anthropologique, nature et culture culinaire au cinéma", 4 mars 2016 au Forum des Images dans le cadre de la programmation "Manger !".
• Présentation des films Les Quatre filles du Docteur March de Gillian Armstrong et Baise-moi de Virginie Despentes, 4 juillet 2015 au Forum des Images dans le cadre de la programmation "La Jeune fille".
• Présentation du film La Secrétaire de Steven Shainberg, 18 juin 2014 au Forum des Images dans le cadre de la programmation "Le Goût du Jeu".
Coordination éditoriale
Katinka Bock. Tomorrow’s Sculpture, Éditions Roma, Kunst Museum Winterthur, Mudam Luxembourg, IAC Villeurbanne/Rhône-Alpes, 2018.
Comité de rédaction
• revue CARNETS DE DANSE, numéro #0, transitions, mars 2023, avec Volmir Cordeiro, La Briqueterie, invitation : Sandra Neuveut.
Traduction, coordination
Responsable des traductions pour le Festival Mode d'Emploi éditions 2014 et 2015 organisées par la Villa Gillet à Lyon.
& traduction des textes suivants :
• Karen Barkey, "Le partage des lieux saints", 2015.
• Krishnendu Ray, "Goût, labeur et ethnicité", 2015.
• Fabio Parasecoli, "La nourriture, les migrants et la fabrique des traditions", 2015.
• Ton Matton, "La roue libre du biotope urbain, improvisations sur l'urbanité", 2015.
• Olthuis Koen, "Au-delà du front de mer", 2015.
• Andrii Portnov, "Violence et légitimité politique dans la Russie de Poutine", 2015.
• Karen Barkey, "Esquisse pour une discussion sur la tolérance", 2014
• Sudipta Kaviraj, "Esquisse pour une discussion sur la laïcité dans l'histoire indienne", 2014.
• Sudipta Kaviraj, "Philosophie, religion et tolérance", 2014.
• Gayatri Chakravorty Spivak, "Enseigner les humanités" , 2014.
Traductions, livres
• Eric Noble, Une brève histoire des Diggers de San Francisco (et du mouvement qu'iels ont initié), Air de Paris, 2023.
• Lauren Walden, Le Surréalisme à Shanghai, Institut Giacometti – École des Modernités, 2022.
• Shulamith Firestone, Zones mortes, Brook éditions, 2020.
• Sonia Boyce, Désobéissance attentionnée, Villa Arson, 2019.
• Sarah Schulman, La Gentrification des esprits, Éditions B42, 2018.
• Catalogue Past Disquiet:The International Art Exhibition for Palestine, ed. by Rasha Salti, Nick Davies, Kristine Khouri, The Museum of Modern Art, Varsovie & History of Arab Modernities in the Visual Arts Study Group (HAMVASG – Liban), 2018, avec Callisto McNulty.
• Monographie Gerard Byrne: A Late Evening in the Future, Verlag für moderne Kunst, 2018.
• Catalogue de l'exposition Seeing Zen, (curateurs Felix Hess, John Stevens, Asad Raza), Villa Empain, Fondation Boghossian, Bruxelles, 2016.
• Catalogue de l'exposition Répétition, (curateurs Asad Raza et Nicola Lees), Villa Empain, Fondation Boghossian, Bruxelles, 2016.
• Reclaim, recueil de textes écoféministes, ed. Émilie Hache, collection Sorcières, éditions Cambourakis, 2016.
• Malcolm Le Grice, Le Temps des images, espace gantner/Presses du Réel, 2015.
• monographie de Stan Douglas, éditions Prestel, 2014.
• Bruce Wagner, Dead Stars, éditions Sonatine, octobre 2014.
• Hakim Bey, Black Fez Manifesto, éditions è®e, janvier 2014.
• Marshall McLuhan, Counterblast, espace gantner/éditions è®e, mars 2013.
• Marshall McLuhan, La Mariée mécanique : folklore de l'homme industriel, espace gantner/éditions è®e, septembre 2012.
• Maxi Kim, Une pause, mille coups !, (avec Morgane Saysana), collection littérature étrangè®e, éditions è®e, janvier 2012 .
• Maria Fusco, Copulation mécanique, (avec Maxime Berrée), collection littérature étrangè®e, éditions è®e, septembre 2011.
Traduction de sous-titres
• traduction du sous-titrage de You have any peace for me? de Rebecca Bellantoni
et All That You Can't Leave Behind de Ufuoma Essi présentées dans le cadre de l'exposition La position de l'amour au Magasin de Grenoble, novembre 2022, curation : Céline Kopp.
• traduction du livret accompagnant trois vidéos de Grada Kilomba présentées dans le cadre de l'exposition UBUNTU au Palais de Tokyo, novembre 2021, curation : Marie-Ann Yemsi.
• traduction du sous-titrage de cinq vidéos de Forensic Architecture présentées dans le cadre de l'exposition ANTICORPS au Palais de Tokyo, octobre 2020.
• traduction de l'ensemble du sous-titrage vidéo anglais-français pour l'exposition Herstory, curation Julie Crenn et Pascal Lièvre, Maison des Arts de Malakoff, 18 janvier-19 mars 2017, (Raewyn Connell, Paul Preciado, Feminist Five, Chandra Talpade Mohanty, Julia Serrano, Candida Royalle, Mona Eltahawy, Nadya Tolokonnikova, Silvia Federici, Starhawk, Laboria Cubonicks...).
• Melanie Gilligan, The Common Sense, sous-titrage anglais français de la série vidéo de l'artiste pour la biennale d'art contemporain de Rennes, 2016.
• PicassoMania, sous-titrage anglais français de la vidéo d'interviews d'artistes pour l'exposition PicassoMania, RMN, Grand Palais, 2015.
Traductions, textes
• Binna Choi, « Faire-femme-couverture-panier : persister dans le plaisir malgré tout, à propos de l’œuvre de Seulgi Lee », TextWork, Fondation d’entreprise Ricard, 2023.
• Fernanda Brenner, « Croyez-vous aux fantômes ? », 23ème prix de la Fondation Pernod Ricard, 2023.
• Jesse Darling, Lettre à Felix Gonzalez Torres, catalogue de l'exposition Exposé·e·s, Dir : François Piron, 2023.
• Saidiya Hartman, « Vénus en deux actes » in Saidiya Hartman, Lose Your Mother, trad. Maboula Soumahoro, Brook éditions, 2023.
• Adam Kleinman, « Médiation, à propos de l'œuvre de Bertille Bak », TextWork, Fondation d'entreprise Ricard, 2022.
• Natasha Marie Llorens, « Fictions de la structure », Casino Luxembourg, 2022.
• Silvia Franceschini, « Poétique solaire, écologie de la pratique dans l’œuvre d’Adrien Vescovi », adagp, 2022.
• Traduction de trois textes pour le Studio Latifa Echakhch, Pavillon suisse, 59e Biennale de Venise 2022.
• Amelia Jones, « ‘Crise de la surface’ : Bracha Ettinger ouvre vers de nouveaux avenirs » ; Noam Segal « Bracha Ettinger : peindre hors du temps », Radicants, Curatorial Cooperative, 2022.
• Sarah Maldoror, « Réaliser un film c'est prendre position » pour le journal de l'exposition "Sarah Maldoror : cinéma tricontinental” curatée par François Piron et Cédric Faucq au Palais de Tokyo, 2021-2022.
• Nicki Green, « Démanteler le patriarcat, une brique à la fois : Voulkos et le paysage changeant de la céramique à l'Université de Berkeley, ou, la brique molle », MAMVP, octobre 2021.
• Monographie de Hassan Khan, traductions des textes de André Vida, Iman Issa et Jemma DeCristo, Centre Pompidou, à paraître en 2022.
• Hito Steyerl, I WILL SURVIVE, traductions des textes de Karen Archey, Nora Alter, Brian Kuan Wood et conférence d'Hito Steyerl et Trevor Paglen, Spector Books, Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, Düsseldorf & Centre Pompidou, Paris, novembre 2020.
• Jackie Wang, "Sentiment océanique et affect communiste" site web de l'exposition ANTICORPS au Palais de Tokyo, octobre 2020.
• Natasha Marie Llorens, communiqué pour l'exposition de Stéphanie Saadé, "Choses sues et oubliées", galerie Anne Barrault, 17 octobre - 28 novembre 2020.
• Veerle Poupeye, « Les énigmes de l'identité : contextualiser Tessa Mars », in Tessa Mars, Île modèle, Manman Zile, Island Template, Naima Digital Art Publishing, 2019.
• Paul Maheke, « Asher », Triangle, Marseille, 2019.
• Andrew Berardini, « T-shirt usé et expression de l'indicible, à propos du travail de Mélanie Matranga », TextWork, Fondation d'entreprise Ricard, 2019.
• Anne Anlin Cheng, "Les peaux, les tatouages et l'attrait de la surface" & Interview de Cheryl Ann Bolden, revue INITIALES : JOSEPHINE BAKER, Beaux-Arts de Lyon, 2019.
• Sophie Cavoulakos, "La Vidéo sera toujours analogique", et Entretien avec Alexandre Estrela, in Alexandre Estrela, Métal Hurlant, Fondation Calouste Gulbenkian Paris/Paraguay Press, 2019
• Laboria Cuboniks, Manifeste Xénoféministe, La revue du Crieur, La découverte, 2018.
• John Beeson, « La Culture marchande de François Curlet », Grand Hornu, 2018.
• Eileen Myles, Discours d'investiture et Un poème américain, Zoe Leonard, Je veux une gouine pour présidente, Moyra Davey, À propos de Semiotext(e), Sylvère Lotringer, J'étais la petite amie de Foucault, revue INITIALES : SYLVÈRE LOTRINGER, Beaux-Arts de Lyon, 2018.
• John Beeson, « Laura Lamiel : Voyage autour de l'atelier », TextWork, Fondation d'entreprise Ricard, 2018.
• Sonia Lévy, "Anna Atkins ; images solaires et fantômes de l'Anthropocène", Revue Billebaude n°12, Musée de Chasse et de la Nature, mai 2018.
• Erika Balsom, Parler pour exister : les fictions ethnographiques de Laura Huertas Millán, 2018.
• Jesi Khadivi, texte pour l'exposition de Tarik Kiswanson, Fondation d'entreprise Ricard, 2018.
• Rachel Valinsky, « Le Pari d'Eva Barto », TextWork, Fondation d'entreprise Ricard, 2017.
• Guy de Cointet, « The Bridegroom », in Théâtre Complet, ed François Piron, Marilou Thiébault et Hugues Decointet, Paraguay Press, juin 2017.
• Gabriel Rockhill, "La CIA étudie la théorie française, le travail intellectuel du démantèlement de la gauche culturelle", Médiapart, 2017.
• Sophie Oosterwijk, « La Mort : un fantasme profondément ancré », Éditions Kehrer Verlag, Heidelberg, 2017.
• Traduction d'extraits de Désidentifications, Queers de couleur et performance du politique de José Esteban Muñoz, pour l'Editathon Art+Feminisms, Lafayette Anticipations, sous la direction de Flora Katz, mars 2017.
• Traductions pour "Los Angeles, une fiction", macLyon : Chris Kraus, Christa Wolf, Amina Cain, Vanessa Place, John Haskell, John Rechy, Dominik Dunne, Dennis Cooper, Joyec Maynard, John Steppling, Martha Ronk, Francesca Lia Block, Bruce Wagner, Annette Leddy, Aris Janigian, Trinie Dalton, Rudy Wurlitzer, Christina Schwarz, Wanda Coleman, Bernard Cooper, Karen Tei Yamashita, Victoria Patterson, Benjamin Weissman, Jan Morris, Janet Fitch, David Thomson, Jack Smith, Carolyn See, Joseph Mattson, 8 mars - 9 juillet 2017, commissariat : Thierry Raspail (macLYON), Gunnar B. Kvaran (Astrup Fearnley Museet, Oslo) et Nicolas Garait-Leavenworth (pour la littérature).
• Chris Dercon, "Pourquoi s’en préoccuper ? Ou la montée en puissance du musée privé", Kehrer Verlag, 2016.
• Eileen Myles, "Lire et Manger" (extrait d'Inferno, a poet's novel), revue How to become a lesbian, avec Sabrina Soyer, DQ press, The Cheapest University, 2016.
• Noëllie Roussel, "Un point de vue acéré sur les vagues", pour les expositions The Seabass, The Dear et The Shell d'Éric Troncy, Galerie Almine Rech, 2016.
• Eduardo Viveiros de Castro & Déborah Danowski, "Existe t'il un monde à venir?" ; Helen Hester, "(Re) produire le futur hors de toute futurité reproductive : écologies xénoféministes" ; Eugene Thacker, "L'infinité noire ; ou le pétrole trouve les humains", in Planète Laboratoire n°5 "Capitalisme Alien", 2016.
• Emily King, "Spam", in Specimen, Le Feu Sacré, 2015.
• Bill Kouwenhoven, "À la recherche de l'Amérique : Au-delà de l'au delà" in Ronan Guillou Country Limit, Kehrer Verlag, 2015.
• Constance Lewallen, "Performance de Terry Fox à San Francisco" in monographie Terry Fox, Prestel, 2015.
• Entretien avec Erin Gleeson par Éline Grignard, revue 02, automne 2015.
• Uzma Z. Rizvi, "Gestes d'héritage : les politiques d'appartenance à l'ère internet" in Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, Les Rumeurs du monde, Repenser la confiance à l'âge d'internet, ed Omar Kholeif, Sternberg Press 2015.
• "Servitudes, conversation entre Jesper Just et Katell Jaffrès", in Jesper Just, Palais de Tokyo/Presses du Réel, 2015.
• Jill Lepore, "Wonder Woman", Vanity Fair #20, 2015.
• Jayne Warman, l’artiste et son mécène, une amitié singulière, Vanity Fair, 2014.
• Ken Auletta, "Hilary et ses démons", Vanity Fair #14, 2014.
• Georges Teyssot, "Les plis de la membrane", Magazine Palais n°20, Palais de Tokyo, 2014.
• Lewis R. Gordon, "La Philosophie a-t-elle le blues ?", Rue Descartes, CiPh, 2013.
• Peter Biskind, "House of Cards, la véritable histoire", Vanity Fair #5, 2013.
• Slavoj Zizek, "Du tabagisme considéré comme l'un des beaux-arts", Vanity Fair #3, 2013.
• Maria, Fusco, "La chose parle d’elle même : un abécédaire d’art et de littérature", FRAC Nord-Pas-de-Calais, 2012.
• Perla Innocenti, "Maintenir les bits en vie : authenticité et longévité de l'art numérique" & Jussi Parikka, "La conservation machinique —"découpe des données" et temporalité du temps technologique" in Digital Art Conservation, ZKM | Zentrum für Kunst und Medientechnologie Karlsruhe, 2012.
• Le Believer #01 : Alena Graedon, "À l'aube de la destruction : Cormac McCarthy, Friedrich Nietzsche et l'importance paradoxale du bunker dans la psyché américaine" / Jeannie Vanasco, "Les choses absentes comme si elles étaient présentes : une histoire de la littérature passée au fluide correcteur, créée par effacement, collage et omission" / ITW de Steve Carell par Kathryn Borel / Porter Fox, "Le Dernier combat de la Ville Libre : Pendant des décennies, la micro-nation Christiania a subit des pressions extérieures de la part du gouvernement danois. Aujourd'hui, elle fait face à des clivages internes.", mars 2012, éditions inculte.
• TINA 7, Goldin+Senneby, "Looking for Headless", éditions è®e, février 2011.
• TINA 6, Masha Tupitsyn, "Consolation", éditions è®e, avril 2010.
• TINA 6, Vanessa Place, "Homegrown", (avec Nathalie Peronny), IMHO, septembre 2010.
• TINA 4, Liam Gillick, "School", éditions è®e, août 2009.
• J.G. Ballard, Hautes Altitudes : Rick McGrath, "J.G. Ballard à propos de la « fiction expérimentale», novembre 2008 / Rick Poynor, "Effondrement du donjon : les couvertures de Crash", novembre 2008 / David Pringle, "Toi, moi et le continuum : à la recherche du roman perdu de J.G. Ballard", novembre 2008 / Luc Sante, "Légendes de l’obscurité", éditions è®e, novembre 2008.
Wittig
Les Pérégrines
octobre 2022
187 pages
ISBN: 979-10-252-0573-0
Figure majeure du féminisme des années 1970, icône de l’écriture et de la pensée lesbiennes, Monique Wittig reste une énigme. Tenant à la fois de l’enquête, du récit et de l’étude, ce « brouillon pour une biographie » cherche à percer son mystère et à écrire sa « vie éternelle » – sa vie vécue et celle qu’elle continue d’avoir après sa mort. Nous n’en avons pas fini avec Wittig, cela ne fait que (re)commencer.
Presse & articles :
"Émilie Notéris's recent biography of Wittig offers a new portrait: making a case for her in three-dimensions, and shifting the emphasis from Wittig's theory —for which she remains best known— to her material practice as a lesbian writer living in midtwentieth-century France and, later, the United States. The result, a concise, readable book, is far from comprehensive. Yet Notéris's intention is not to fill in all the gaps of Wittig's life, nor to demonstrate everything she knows about the thinker, but rather to recount, as an admirer, what she learnt during a year spent in the author's archives at the Beinecke Library at Yale, through meeting her former comrades, lovers and acquaintances. Her book is an exhuberant sketch of a lifetime's worth of grappling with Wittig's experimental, disruptive and sometimes elusive oeuvre. in a reflection of Wittig's own writing process, which she described as a never-ending "literary workshop", Notéris reveals the seams, limitations and losse ends of writing biography,as well as the joyful new connections it fosters. [...] It feels fitting that Notéris's purposefully errant biography does not try to tidy the diverse —and sometimes contradictory— strands of the writer's life and personality. Showing her to be a more kaleidoscopic figure than the public perception of a stony lesbian separatist looking down from an ivory tower, is, itself, an exercice in going against the encroachments of the dominant "straight mind" that wants to see everything in inflexible black-or-white hues. Instead, Notéris's Wittig has a penchant for vacations on exotic islands, gets nicknamed "Théo" by her life partner Sande Zeig, and takes a group of travelling academics out to local Arizona diners for breakfast grits."
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"La más que icónica Monique, entonces, es tema de esta biografía de reciente salida en Francia, que firma Émilie Notéris, quien leyó minuciosamente los trabajos de MW, además de entrevistar a familiares y amigos, proponiendo una recorrida que entrelaza obra y vida de quien naciera en Dannemarie, Francia, en 1935, y muriera en Tucson, Estados Unidos, en 2003. Su niñez, la llegada a París para estudiar en la Sorbona, su sensacional entrada al panorama literario de la mano de Les Éditions de Minuit (casa editorial ligada al Nouveau Roman, corriente que interesa a MW por cuestionar las formas tradicionales de escritura), los años de militancia, la huida a Norteamérica: todo lo cuenta Notéris en este volumen salpicado de datos entretenidos; por ejemplo, lo bien que se le daba la defensa personal, poco menos que una karateka de cinturón negro nuestra Monique."
Guadalupe Treibel, "Se viene el año de Monique Wittig", Pagina 12, novembre 2022
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"Tout au long de sa trajectoire de recherche Émilie Notéris nous montre différentes perceptions de Monique Wittig. Des moments de vie, des ressentis, qu’aucun-e biographe aurait choisi de conserver. Par son geste d’écriture, elle a réussi non seulement à réparer l’écart qui sépare la réception de son œuvre littéraire de celle de ses écrits théoriques, mais aussi à la rendre plus humaine, plus incarnée. A travers une pluralité de voix et de récits combinés, on entend parler de l’écrivain mais aussi de l’amie, de l’amante, de la camarade de lutte. Même si ce n’était pas ce que j’étais venue chercher, par le geste d’écriture d’Émilie Notéris, j’ai eu l’impression de rencontrer Monique Wittig. Suis-je réconciliée avec Monique Wittig et les travaux en cours à son sujet ? Presque. Disons que cette lecture a fait office de réparation pour moi, et c’est ce que j’espérais. J’espérais lire une personne blanche capable de parler de Monique Wittig dans sa globalité, sans se cacher derrière des normes pour échapper à la difficulté d’adresser certains aspects d’un écrivain érigé en référence incontournable."
Sarah Ghelam, "Rencontrer Emilie / Rencontrer Wittig", Hypothèses, novembre 2022
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"IL FALLAIT REDONNER VIE ET CORPS À MONIQUE WITTIG. Ne pas la laisser devenir une pure pensée audacieuse mais désincarnée. Tel est l'exercice dans lequel s’est lancée Émilie Notéris, une « travailleuse du texte » qui a déjà plusieurs titres féministes à son actif. L’ouvrage, pour lequel elle a lu abondamment et interrogé quelques proches, se veut un modeste « brouillon pour une biographie », comme Wittig avait cosigné avec sa compagne Sande Zeig un Brouillon pour un dictionnaire des amantes (Grasset, 1976). Sans constituer une somme définitive, le livre réussit à présenter l’œuvre de Monique Wittig de façon synthétique, tout en l’insérant dans un parcours personnel complexe."
Denis Cosnard, "Pertinence de Monique Wittig", Le Monde des Livres, novembre 2022
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" Émilie Notéris décrit les stratégies déployées pour retrouver Wittig dans les mémoires vives autant que dans les archives, pour retracer son parcours transatlantique (entre la France, les îles et les États-Unis) et cartographier son écriture hybride (entre théorie et fiction). Elle affirme son recours à la fabulation critique, méthodologie théorisée par la chercheuse Afro-américaine Saidiya Hartman pour faire sens des silences, des absences et des manquements archivistiques. « Il faut amazoner les archives et les fabuler, » écrit Émilie Notéris, « c’est-à-dire les traiter avec respect mais sans les sacraliser, savoir couper, extraire et manipuler pour se fabriquer des armes nouvelles avec les anciennes. »"
Adèle Cassigneul, "Wittig par Émilie Notéris", Jeanne, octobre 2022
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"En 2021, sur France Culture, Sam Bourcier déclarait: «Je fais partie des gens qui pensent qu’il faut écrire une biographie de Wittig.» En est-ce une ? Pour décrire le projet, Notéris parle d’une «enquête littéraire», «forcément arbitraire, parcellaire et partisane». À l’heure d’un regain d’intérêt constaté (rééditions, événements...), Wittig ne fera pas somme et n’entend pas l’être. C’est un livre bref, édifice culturel et politique amoureux sans être aveugle, qui se balade entre la France et les États-Unis (où Wittig s’exila en 1976). L’enjeu n’est pas l’exhaustivité. L’œuvre prime, mais la vie trouve sa place. [...] L’ouverture, particulièrement réussie, tient du théâtre : l’écrivaine «qui s’appelle Emilie Notéris» retranscrit un entretien de Wittig avec Pierre Dumayet puisé dans les archives de l’INA. Nous sommes en 1964, l’année de la sortie de l’Opoponax chez Minuit. Pas plus que dans le roman Notéris ne revient à la ligne. Elle capte en observatrice hésitations et mouvements de la pensée. Aborder Wittig, tenter de la cerner, est aussi une question de forme. Plutôt que de finir par la mort, Wittig opte pour des entretiens avec une nouvelle génération d’autrices."
Thomas Stélandre, "Émilie Notéris en quête de Wittig", Libération, 27 octobre 2022
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"Émilie Notéris définit Wittig, le livre qu’elle lui consacre, comme un « brouillon pour une biographie » : dans cette enquête avec coutures apparentes, la voix de l’autrice, des proches de Wittig et de Wittig elle-même apparaissent afin d’esquisser un objet qui lui rend pleinement hommage et montre tout ensemble à quoi sa personne et son écriture ressemblaient."
Eugénie Bourlet, "Retour en grâce", Lire, 27 octobre 2022
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"Monique Wittig, militante hors norme", Le Point, mars 2023
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"Tracer des voies", Interview réalisée par Feya Dervitsiotis et Flora Moricet pour Le Matricule des Anges, N°252, avril 2024
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"Qui a peur de Monique Wittig ?", revue Collateral, 24 juin 2024
Feu !
éditions Libertalia
octobre 2021
736 pages
ISBN : 978-2-377292-22-6
Abécédaire des féminismes présents
Coordonné par Elsa Dorlin
écriture de l'entrée "STRAIGHT MINDS (configurations idéologiques)"
« Plutôt que de réduire le féminisme à des revendications faites à l’État, au patron, au chef ou à papa, pour plus de lois, plus de « sécurité », à n’être que le porte-drapeau ou le cache-misère du capitalisme, de tel ou tel gouvernement nationaliste, ces histoires des féminismes présents rappellent et font résonner ensemble nos vies féministes. Ce livre fonctionne comme un abécédaire, un manuel, une boîte à outils, un dictionnaire amoureux, dans lequel échanger des idées, affûter des armes, écouter des voix, partager des expériences et des pratiques, vibrer pour des luttes présentes. Il s’adresse à tous·tes : il contient à la fois des ressources et foisonne de références utiles, de notions, mais il est fabriqué par des plumes et des voix, des points de vue situés sur des retours d’expériences collectives, des itinéraires politiques et intimes, des réflexions et des rétrospections sur des parcours, des engagements, des révoltes et des espoirs. En pluralisant les styles, en se situant à la fois du côté de la théorie et de la pratique, de la création, des écritures au « nous » et au « je », il témoigne de la force d’une approche féministe de l’histoire intellectuelle et politique. Il est dédié à toutes les résistantes anonymes au quotidien des violences les plus crasses, à celles qui embrasent les tribunaux, cassent des genoux et brisent les vitrines, à celles qui inventent mille tactiques imperceptibles pour survivre et se mettre à l’abri, à la mémoire de celles dont les noms recouvrent les murs de nos villes la nuit, à la puissance des collectifs qui se font, à ceux qui se sont défaits, qui se sont (re)constitués ailleurs ou autrement, à ce qui nous lie. »
avec Catherine Achin, Julia Arnaud, Myriam Bahaffou, Alexandre Baril, Geneviève Bernanos, Nesrine Bessaïh, Charlotte Bienaimé, Anaïs Bohuon, Nedjma Bouakra, Anaïs Bourdet, Sarah Bracke, Florys Castan-Vicente, Cécil Chaignot, Roxanne Chinikar, Anina Ciuciu, Collectif des colleuses de Marseille, Anne Crignon, Leyla Dakhli, Wendy Delorme, Rokhaya Diallo, Mounia El Kotni, Karine Espineira, Fxmmes de la ZAD, Lise Foisneau, Veronica Gago, Édith Gaillard, Mélina Germes, Bettina Ghio, Annabel Guérédrat, Nabila O. Hacimi, Adèle Haenel, Mila Ivanovic, Tiziri Kandi, Hanane Karimi, Cécile Kiefer, Aurélie Knüfer, Maono Labry, Marie Loison-Leruste, Camille Louis, Daria Marx, Mélusine, Stéphanie Melyon-Reinette, Morgane Merteuil, Rosa Moussaoui, Delphine Naudier, No Anger, Fania Noël, Veronica Noseda, Émilie Notéris, Nur Noukhkhaly, Fatima Ouassak, Ovidie, Gwénaëlle Perrier, Axelle Playoust-Braure, Mathilde Poirier, Valérie Rey-Robert, Kira Ribeiro, Gwenola Ricordeau, Rosa Rosana Rodriguez, Anne Schmitt, Fanny Taillandier, Élise Thiébaut, Albertine Thunier, Assa Traoré, Underthndr, Kanelle Valton, Gisèle Vienne, Zehra Yildiz.
Le Lieu Dit, 6 rue Sorbier, 75020 Paris, Samedi 16 octobre 2021, fête de sortie.
Presse & articles :
« Radical et parfois déconcertant, un abécédaire réunit 68 autrices pour saisir le foisonnement de ces mouvements ces vingt dernières années.
C’est une arme par destination , lance mi-sérieuse mi-amusée Elsa Dorlin. La philosophe et militante féministe a coordonné Feu ! Abécédaire des féminismes présents, publié le 14 octobre aux éditions Libertalia. Un objet contondant de 700 pages, qui réunit 68 autrices, militantes, penseuses, collectifs pour saisir la diversité des mouvements féministes de ces vingt dernières années. Des noms connus : Adèle Haenel, Assa Traoré, Valérie Rey-Robert, d’autres plus souterrains, non moins importants comme Geneviève Bernanos, cofondatrice du collectif Mères solidaires, des zadistes, des zapatistes… »
Clara Guillard, « Portraits de féminismes en feu », Libération, le 19 octobre 2021
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« À travers ses entrées audacieuses, Feu ! rend compte de l’effervescence de la lutte antipatriarcale. Un dictionnaire brûlant dirigé par Elsa Dorlin.
Le patriarcat brûle-t-il ? Si ses incendiaires sont nombreuses, leurs flammes n’ont pas toujours emprunté les mêmes chemins. Coordonné par Elsa Dorlin, professeure de philosophie à l’université Paris-VIII, notamment autrice de Se défendre. Une philosophie de la violence (Zones, 2017), le livre collectif Feu ! explore les tentatives et les réussites locales de ces embrasements contemporains. [...] Ce livre qu’Elsa Dorlin voudrait « boîte à outils » aussi bien que « dictionnaire amoureux » se montre à la hauteur de ses ambitions en se faisant véritable manuel d’interprétation et d’action. Brûlant, réflexif, Feu ! réussit à associer les perspectives militantes et les impératifs épistémologiques et philosophiques. Amoureux et tendre, cet « abécédaire des féminismes présents » l’est dans son objectif de retranscrire la volonté farouche de liberté et la détermination à décider pour soi qui animent et unifient ces mouvements au-delà de leurs différences. Plutôt que de tenter la définition d’un axe d’action unique, il parvient à restituer la pluralité des voix qui portent ces combats, démultipliant ainsi les lieux d’où souffler sur les braises. »
Sophie Benard, « Des féminismes pluriels », Le Monde des Livres, 11 novembre 2021
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« De nombreuses autres entrées de l’abécédaire méritent d’être lues, comme celles d’Emilie Notéris sur les configurations idéologiques, de Fania Noël sur l’intersectionnalité ou encore de Fatima Ouassak sur la force féministe des mères. La multiplicité des voies et des approches en fait un outil essentiel pour qui souhaite approfondir les diverses voies des féminismes présents. »
Nicolas Bouteloup, La Pause Philo, 25 avril 2023
Le nœud de Prusik
2021
Publié par le CCN2 de Grenoble, le Pacifique et le Magasin des Horizons à Grenoble, en partenariat avec extrapole
12,5 × 23,6 cm | 68 pages × 2
Livre de critique institutionnelle, à double lecture, réalisé pour le CCN2 de Grenoble, le Pacifique et le Magasin des Horizons en partenariat avec extrapole.
Emilie Notéris a été invitée à produire une fiction en 2018. En 2021, paraît Le nœud de Prusik. Ouvrage au titre évocateur (le nœud de Prusik est un nœud autobloquant) pouvant être lu depuis le verso ou le recto, met en avant les différents blocages institutionnels auxquels peuvent faire face les ambitions d’accessibilité et d’inclusion des institutions culturelles dans la relation à leurs tutelles et à leurs publics.
Design Roman Seban avec la collaboration d'Ana Cecilia Brena.
Atelier d'écriture au Magasin des horizons
Événements :
• Lecture à deux voix initiée par Agnès Henry le 20 janvier 2020 à l'Université Bordeaux Montaigne
• Lecture par Rachid Ouramdane président-directeur du Théâtre Chaillot, le 22 novembre 2023, dans le cadre de l'événement "Populaire !" avant l'intervention de Béatrice Josse : "Témoignage sur l'hybridation des pratiques et des expressions artistiques".
Béatrice Josse à Chaillot
Rachid Ouramdane lit Le Noeud de Prusik à Chaillot
Image d'archive du projet présentée par Béatrice Josse à Chaillot
Alma matériau
éditions Paraguay
août 2020
228 pages
ISBN : 978-2-918252-66-5
Bourse de soutien à la recherche en théorie et critique d’art, CNAP, 2018
À l’opposé d’une histoire de l’art patriarcale supposément objective, cet ouvrage propose une généalogie subjective de femmes artistes, du 19e au 21e siècles, à travers les affinités et les résonances qui les unissent.
Par la création de liens esthétiques et biographiques entre des vies et des œuvres, il s’agit pour Émilie Notéris d’affirmer les pouvoirs d’une lecture féministe et queer des pratiques artistiques, par l’analyse des conditions d’énonciation
de la parole des femmes dans un monde dominé par celle des hommes, mais aussi les vertus d’une spéculation poétique à travers les époques et les contextes.
En mettant les rapports de classe, de race et de genre au cœur de son interprétation de la pratique de l’art, Émilie Notéris entend, dans une écriture qui décrit sa méthode au fil
de sa recherche, contribuer à une histoire de l’art qui ne serait pas seulement une histoire des blanches, et remplacer l’héritage subi des pères par la quête désirante des mères électives, non exclusivement biologiques.
Presse & articles :
« Émilie Notéris fait se lever et danser ensemble les refoulées de l’histoire. Les voilà qui reviennent, les arrivantes qui hantent les récits officiels de nos arts et de nos littératures. Mères, filles, petites-filles viennent à celleux qui savent les reconnaitre. Et les voilà qui marquent enfin leurs coups dans ces histoires phallocentrées, faisant dérailler le temps homogène et linéaire de la tradition hétéro-patriarcale pour faire surgir, dans l’instant de notre présent fissuré, des passés oubliés, ignorés ou effacés. Et de la collusion de ses temporalités hétérogènes naissent des constellations où chaque artiste, chaque œuvre appelle d’autres artistes, d’autres œuvres qui les travaillent. C’est-à-dire, les creusent, les complexifient, les dialectisent pour que, dans leur déploiement, elles puissent enfin rayonner. Ainsi chaque chapitre d’Alma matériau offre quelques images dialectiques par lesquelles « l’Autrefois rencontre le Maintenant dans un éclair pour former une constellation » (Benjamin 1999 :462).
L’autrice dit vouloir dessiner « une constellation de mères électives, en conversation à travers les époques, sans hiérarchie arbitraire, en correspondance resserrée et prolifique » (p. 93).
Il y a des images de lieu ― le jardin, la chambre-cabane, les espaces de vie ― à (ré)investir et (ré)enchanter. Des images mythiques stéréotypées ― l’ange, la cariatide, la Vénus noire ― à déconstruire et (ré)incarner. Et des images-motifs ― la poussière, la souillure, le fruit ― à (re)visiter. Elles sont les matrices nourricières qui alimentent l’imaginaire critique d’Émilie Notéris, à la fois matériau fabulaire des autrices et artistes qu’elle convoque, et nœuds conceptuels réflexifs. »
Adèle Cassigneul, « Emilie Noteris. 2020. Alma matériau », GLAD! , 12, 2022, 13 juillet 2022
Lire ici : glad-4950
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Présentation de Macronique et Alma Matériau avec Fatima Ouassak, à la librairie Floury Frères de Toulouse, modération Adèle Cassigneul, septembre 2020.
présentation d’Alma Matériau avec Eva Barois de Caevel, à la librairie Petite Égypte, Paris, 1er octobre 2020.
Photo : Stéphanie Garzanti
Valérie Gérard et Émilie Notéris sont amies. Ensemble, à Utopiana, elles proposent un atelier de réflexion où l’amitié et l’affinité sont considérées comme des forces pour s’orienter en politique, dans la fabrique de l’histoire et en lien avec les thématiques écologiques. Leur matériau est composé de textes et articles (littéraires et théoriques) qui figurent dans leurs derniers ouvrages respectifs, mais pas seulement. Valérie Gérard, dans son ouvrage Par affinités : amitié politique et coexistence, développe une réflexion politique et sensible de l’amitié politique et des politiques de l’amitié en s’appuyant entre autres sur Hannah Arendt, Simone Weil, Virginia Woolf et Carla Lonzi. Émilie Notéris dans son ouvrage Alma Matériau travaille par affinités afin de contribuer à une lecture de l’histoire de l’art où se déploient des parcours de femmes artistes du 19e au 21e siècles, avec une lecture féministe et queer des pratiques artistiques.
invitation : Anna Barseghian
25 juin 2021
Macronique
Éditions Cambourakis
collection Sorcière
112 pages
ISBN : 978-2-36624-515-8
Un texte court, incisif et grinçant, écrit entre octobre 2019 et mars 2020, qui s’attache à établir un relevé des violences policières et sexuelles à l’ère Macron, par le prisme de leur traitement médiatique et des discours politiques qui nient ces mêmes violences.
Une chronique de la séparation entre les corps politiques et la politique exercée sur les corps.
« Les violences policières sont toujours connectées à la violence des foules, en revanche les décès et les blessures occasionnées par les forces de l’ordre sont toujours déconnectées de l’intervention des forces de l’ordre, mais connectées à la violence des foules qui entraîne la violence des forces de l’ordre. Le problème c’est la violence des foules. »
(Illustration de couverture par Cécile Bicler)
Sous sa forme initiale, moins développée, « Macronique » a fait l’objet d’une lecture-performance, « Foules sentimentales », créée avec la réalisatrice Callisto Mc Nulty au Centre Pompidou en janvier 2020.
Presse & articles :
« Parler depuis soi pour taper fort : ce qui n’implique pas forcément de parler depuis sa propre subjectivité, mais impose de parler depuis là où on se trouve, depuis sa place réelle. Rien n’empêche alors de ventriloquer l’ennemi. C’est ce que fait l’écrivaine et essayiste Émilie Notéris dans un petit livre singulier, Macronique, dont tout le projet tient dans le sous- titre, Les choses qui n’existent pas existent quand même : une succession de courts paragraphes, parfois au format du tweet, s’emploient à démonter la novlangue macronienne, cette langue qui consiste à dire exactement le contraire de ce qui arrive effectivement, comme dans 1984 d’Orwell : « Il n’y a pas de violences policières, les violences policières sont légales, on peut donc pas parler de violences. »
Pas de doute : les discours tuent, la langue qu’on parle est directement branchée sur les combats qu’on mène. »
Lise Wajeman, Une rentrée littéraire engagée, Médiapart, 21 août 2020
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« Une plongée sagace et terrifiante dans le langage dominant du déni ou de la justification de la violence policière. Salutaire.
Émilie Notéris, dont on avait pu déjà apprécier la puissance du travail dans, par exemple, la revue TINA, s’attaque, avec ce « Macronique » publié en septembre 2020 chez Cambourakis, à un autre pan de la confiscation et du détournement du langage commun, en se plongeant dans le vocabulaire et la syntaxe macroniennes (et aussi de celles de quelques-uns des prédécesseurs de « Jupiter ») du déni gouvernemental en matière de violences policières.
Les violences policières ne pouvant pas être qualifiées de violences policières, elles peuvent simultanément se produire mais ne pas exister.
Le plan d’existence légal des violences policières diffère du plan d’existence social des violences policières. [...]
Les choses qui n’existent pas existent quand même : ce magnifique sous-titre de « Macronique »synthétise avec brio le mur des dénis répétitifs que le pouvoir oppose sans ciller aux évidences enregistrées et répertoriées. »
Charybe 27, Le blog, 1er octobre 2020
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« De l’autre côté, la seconde dynamique concerne le genre très particulier de dénégation aujourd’hui pratiqué vis-à-vis des violences policières. Dans un essai saisissant, Macronique – Les choses qui n’existent pas existent quand même (éd. Cambourakis, 2020), Emilie Notéris restitue à la perfection cette langue : elle ne procède pas par grandes justifications, elle ne dresse pas une “image inversée du monde” comme on le disait autrefois de l’idéologie, elle émet de courts énoncés qui nient abruptement l’évidence et multiplient les paralogismes : “Les violences policières n’existant pas, il est interdit de les filmer.” C’est un peu comme dans le sketch classique des Monty Python : John Cleese rapporte à l’animalerie la cage contenant un perroquet raide mort, et le vendeur lui explique que l’oiseau fait la sieste, avec un entêtement imparable à situer quelque part entre l’aplomb et la psychose. »
Mathieu Potte-Bonneville, « Le déjà-vu n’empêche pas toujours de voir », Les Inrockuptibles, 3 novembre 2021
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« Ça sonne comme une période géologique : le Macronique, juste après le Jurassique. Paléontologue avertie, Émilie Notéris scrute avec acuité ses strates et c’est la violence qui en surgit, dénominateur commun, fondement, ferment, et courant qui les irrigue.
« Les violences policières ne pouvant pas être qualifiées de violences policières, elles peuvent simultanément se produire mais ne pas exister » : Macronique parle donc en premier lieu des violences policières qui, par différentes stratégies d’évitement et de manipulation du langage, peuvent ne pas exister, et plus généralement de la violence d’une classe dominante envers les minorités. À la violence physique s’ajoutent d’autres violences, plus insidieuses, mais systémiques : violence des dispositifs institutionnels et surtout négation de la violence. Alors que se multiplient les témoignages, les vidéos, la bête se cabre et brandit son arsenal de contre-mesures répressives puisque de toute façon elle ne peut avoir tort.
« La violence est redoublée par la non-reconnaissance de la violence. Moins elle existe pour certain·e·s, plus elle existe pour d’autres » : Macronique utilise une forme d’écriture inclusive et ausculte en creux cette langue française qui porte dans sa chair la marque d’un système patriarcal. L’écriture d’Émilie Notéris est un scalpel d’une redoutable précision, elle n’est que sens, à l’exact opposé des éléments de langage pondus par les conseillers en communication, coquilles vides mystificatrices et formatées sur lesquelles elle s’appuie pour construire sa réflexion.
Macronique est un livre important, une météorite, qui – espérons-le – raconte les soubresauts des derniers dinosaures agonisants. »
Anne Vivier, Dissonances, 40, 2021
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« Sous-titré « Les choses qui n’existent pas existent quand même », le dispositif joue sur l’apparente absurdité des déclarations d’Emmanuel Macron sur les violences policières (« Ne parlez pas de répression ou de violences policières, ces mots sont inacceptables dans un État de droit »), compte tenu de la pléthore d’images, de témoignages et de faits attestant l’intensité de cette violence, dont la réalité semble moins déranger le gouvernement que son caractère dicible. Cette mosaïque de faits est articulée dans des énoncés qui prennent la forme de sentences (« La violence est redoublée par la non-reconnaissance de la violence »), de raisonnements fallacieux (« Les violences policières n’existant pas, il est interdit de les
filmer ») ou de pointes ironiques (« Il n’y a pas de violence autre que celle des femmes,
des minorités, des racisé·e·s, des Gilets jaunes, des Gilets noirs, des réfugié·e·s »). En
amont du texte, Notéris fait figurer une citation de Jean-François Lyotard qui justifie
par la bande sa démarche formelle :
Il faut beaucoup chercher pour trouver les nouvelles règles de formation et
d’enchaînement de phrases capables d’exprimer le différend que trahit le sentiment
si l’on ne veut pas que ce différend soit aussitôt étouffé en un litige, et que l’alerte
donnée par le sentiment ait été inutile
(Jean-François Lyotard, Le Différend, Minuit, 1983)
L’épigraphe souligne à sa façon, comme le faisait Lyotard avec sa distinction entre
« litige » et « différend », qu’il s’agit de placer la littérature non pas du côté du langage
établi, dans lequel les conflits sont immédiatement perceptibles et résorbables, mais du
côté d’une recherche, d’une invention verbale qui aménage dans un langage ou dans
une forme qui n’existe pas encore les réelles conditions de prise en compte d’un
problème. En prenant à contre-pied l’idée que la discussion et l’intercompréhension
requièrent une transitivité et une univocité du langage, Lyotard, et avec lui Judith
Butler mais aussi Émilie Notéris, donnent à penser que le travail politique du langage
(et a fortiori du langage littéraire) n’est pas qu’affaire de transmission de messages, mais
qu’il s’appuie aussi sur des énoncés non transitifs, métaphoriques, sujets à
l’interprétation et aux désaccords. Pour qu’émergent certaines formes de vie dans
l’imaginaire social, rien n’impose donc que celles-ci soient représentées dans un
langage clair et bien articulé – de sorte qu’on est fondé à croire que des dispositifs
littéraires plus expérimentaux puissent aussi donner à percevoir d’autres langages et
d’autres rapports au monde sensible, sans recourir à des trames linéaires ni à des
personnages assignés à des identités précises. Plus encore, on pourrait considérer que
se réaliserait là une politisation de la littérature qui serait moins proche du modèle
d’un réformisme social-démocrate que d’une démocratie radicale où le conflit,
l’équivocité, l’expérience sensible et le désordre sont moins des obstacles à dépasser
que des moteurs d’émancipation. »
Justine Huppe, « L’invisibilité sociale est-elle soluble dans la littérature ? Gilets jaunes et délégations littéraires en déroute », Elfe XX-XXI, 10, 2021.
HERSTORICAL SCROLL
Texte écrit pour la performance « womaniste » proposée par l’artiste Sarah Trouche, avec la complicité chorégraphique de Wynn Holmes, qui revisite l’histoire de l’art en proposant un défilé, « SCROLL », d’actions artistiques réalisées par des femmes de 1913 à nos jours.
photos de l'évènement, lecture du texte Herstorical Scroll, à l'occasion de : "Corps et Artivisme, Comment écrire collectivement un manifeste engagé et radical ?", Beaux-Arts de Paris, amphithéâtre d'honneur, le dimanche 13 mai 2018, mis en scène par Sarah Trouche, modération Vanessa Morisset.
Cette performance s'est tenue dans l’amphithéâtre d’honneur des Beaux-Arts de Paris, considéré comme le "cœur historique" de l’école. A l'origine, il était destiné à la remise annuelle des prix aux lauréats du Grand Prix de Rome. À partir de 1864, s'y tiennent les leçons théoriques des enseignant•e•s. Sur ses murs courbes, une immense fresque murale (qui a été rafraîchie) signée Paul Delaroche, "La Renommée distribuant des couronnes (1841)".
Au total 75 personnages grandeur nature. Ils, et accessoirement Elles, représentent l'histoire académique de la Grèce antique au XIXe siècle.
Albert Lenoire en donna une description dans "Paris dans sa splendeur sous Napoléon III" : « les plus célèbres artistes de tous les âges y sont figurés d'après les portraits les plus authentiques et dans les costumes des diverses nations auxquelles ils appartinrent ; généralement assis sur des bancs ou exèdres surmontés d'une architecture simple et noble, ils forment un aréopage qui semble assister à la distribution des couronnes réservées aux jeunes lauréats de l'École. Au centre Phidias, Ictinus et Apelle président cette réunion d'hommes illustres : à leurs pieds, quatre figures debout, appuyées sur les balustrades, représentent allégoriquement l'Art grec, l'Art romain, puis ceux du Moyen Âge et de la Renaissance ; plus bas le génie des Arts prend les couronnes et les jette dans l'amphithéâtre aux heureux vainqueurs... »
VERTICAL STRIKE
Vertical Strike. Je ne peux pas rester silencieuse
17 Mai 2018
Le Générateur, Gentilly
« Strike » en anglais signifie alternativement et par ordre de fréquence : grève, frappe, coup, attaque, découverte, battement ou affichage.
La performance « womaniste » proposée par l’artiste Sarah Trouche, avec la complicité chorégraphique de Wynn Holmes, et textuelle de l’auteure Émilie Notéris, revisite l’histoire de l’art en proposant un défilé, « SCROLL », d’actions artistiques réalisées par des femmes de 1913 à nos jours.
Le « womanisme » est un terme inventé par l’écrivaine et militante du Black Feminism Alice Walker, pour souligner la contribution de toutes les femmes à la société, ne se réduisant pas à l’unique apport des femmes blanches de la première vague : « Une womaniste est à une féministe ce que le violet est au lavande. »
La couleur violette est celle qui, retenue pour sa teinte, s’exprime ici dans le corps du texte, manifesté sous forme de banderoles.
Sarah Trouche met en scène des danseuses de pole dance (Emma Lacambra, Malva Van Dark, Pricilla Roussel, Maria Clark et Zoe Duchesne) dont la chorégraphie lascive identique à celle du travail du genre et du genre au travail mute en manifestation, en mouvement, en performance. Le déroulé textuel historique répond au déroulé des mouvements, aux battements (strikes) de jambes répétés, au soulèvement des corps.
(©Émilie Notéris, 2018)
Presse :
Paris Art
Untitled Mag par Sandra Barré
Scum manifesto
Éditions Naïma
avril 2018
89 pages
EAN : 9782374400112
epub
SCUM Manifesto est un livre numérique rassemblant textes inédits et documents d’archive autour de la bande vidéo de Carole Roussopoulos et Delphine Seyrig restaurée et disponible en intégralité dans l’ouvrage. Avec des textes inédits écrits par Émilie Notéris, Térésa Faucon, Alain Carou, Hélène Fleckinger et Callisto McNulty.
La bande vidéo réalisée en 1976 est une lecture mise en scène d’extraits de SCUM Manifesto de Valerie Solanas, édité en 1967 et alors épuisé en français. Delphine Seyrig en traduit quelques passages à Carole Roussopoulos qui les tape à la machine. En arrière plan, un téléviseur diffuse en direct des images du journal télévisé dont on entend par moments les nouvelles apocalyptiques. Comme le livre, le film est un pamphlet contre la société dominée par l’image « mâle » et l’action « virile ».
Autour du film en version restaurée par la Bibliothèque nationale de France dont Alain Carou, conservateur à la BnF, nous dit les contraintes et les enjeux, des documents d’archives et textes inédits. Cartes postales envoyées par Valerie Solanas, tapuscrit de Christiane Rochefort pour sa présentation de la première édition française, brochure de la fameuse caméra Sony « Portapak », reproductions de l’édition autopubliée du manifeste par Valerie Solanas, extraits de périodiques militants. Dans un entretien réalisé par Hélène Fleckinger en 2007, Carole Roussopoulos nous parle du tournage du film et de l’époque. Contexte sur lequel revient Hélène Fleckinger, historienne spécialiste de la vidéo militante féministe, dans son texte. Callisto Mc Nulty évoque la force subversive du pamphlet de Solanas et la nécessité de porter cette voix. Nécessité qui animait Delphine Seyrig et Carole Roussopoulos et que l’on retrouve dans d’autres projets artistiques, vidéos ou performances. Différentes répliques que présente Térésa Faucon avant que Émilie Notéris ne se livre à un exercice d’écriture, dans le droit fil de la nature profondément « queer » du SCUM Manifesto.
Publication éditée par Julien Bézille, Hélène Fleckinger et Callisto McNulty avec le soutien du Labex Arts-H2H, du Canton du Valais, de la BnF.
Les féministes peuvent-elles parler ?
Tribune publiée sur Médiapart le 11 janvier 2018 :
Réagissant à la tribune du Monde sur la « liberté d’importuner », plus de 200 féministes s'inquiètent de la délégitimation de la lutte contre le harcèlement. « À l'heure où des femmes de pouvoir dans les industries culturelles, la recherche et les nouvelles technologies américaines mettent leurs privilèges au service des femmes les plus précaires (...) une centaine de leurs homologues françaises choisissent de faire front contre la justice sociale. »
accès blog, traductions en anglais, italien, portugais, espagnol
Le 9 janvier 2018, à l’heure où Oprah Winfrey affirme aux États-Unis, lors des Golden Globes, « Nous avons tou•te•s vécu dans un monde brisé par des hommes puissants et brutaux… […] Mais leur temps est révolu. Leur temps est révolu ! », au même moment, en France, une tribune publiée dans Le Monde par des femmes majoritairement blanches et bourgeoises (qui n’emploient pas l’écriture inclusive) vient au secours de ces hommes puissants, revendiquant leur “droit à importuner” les femmes. Elles nous informent que de toute façon « les accidents qui peuvent toucher le corps d’une femme n’atteignent pas nécessairement sa dignité ». Et que « le viol est un crime. Mais… ». Mais quoi ? « La drague insistante ou maladroite n’est pas un délit, ni la galanterie une agression machiste. »
Harvey Weinstein n’est pas, que nous sachions, un homme maladroit et timide, un peu gauche, incapable d’exprimer ses sentiments, placé dans un état de grande vulnérabilité face aux femmes et qui aurait alors fait quelques tentatives malencontreuses pour leur exprimer son désir. Mais, vraisemblablement, les rapports de pouvoir ainsi que les contextes politique, historique et économique qui les produisent n’intéressent pas les tenantes d’une « liberté d’importuner » qui se tiennent drapées dans le voile bien blanc de leur expérience toute personnelle.
Or, sous couvert d’alerter sur une confusion entre harcèlement, viol et séduction, leur texte la produit en fait directement. Le procédé avait déjà été mobilisé au moment de l’Affaire DSK pour dénoncer les dérives d’un puritanisme rampant qui voudrait abolir ce qui passait alors pour un « doux commerce des sexes ». Une telle inquiétude était déjà pour le moins préoccupante au sujet d’une accusation pour violence sexuelle. Elle est aujourd’hui d’autant plus alarmante qu’elle contribue à disqualifier la parole de millions de femmes de toutes origines sociales qui choisissent de témoigner après un silence trop long et partagent leurs expériences avec les outils dont elles disposent : les réseaux sociaux. Ainsi, en se présentant comme un appel à la vigilance et une entreprise de libération morale, cette tribune ne concourt qu’à une chose : réaffirmer le pouvoir des dominants en sonnant un rappel à l’ordre conservateur.
De même, convoquer le spectre de la censure au moment où ce qui était tu s’énonce et s’explicite est une stratégie d’inversion de la violence : les victimes seraient donc, aux yeux des 100, les bourreaux.
Les signataires de la tribune du Monde ont-elles seulement lu ce qu’elles qualifient de campagne de « délation » ou encore, sans craindre l’excès, de « vague purificatoire » ? Ont-elles seulement pris la peine d’écouter ce que ces femmes ont vécu ? Dans tous les témoignages parus aux États-Unis, en France et ailleurs suite à l’affaire Weinstein, il est question de violence, de peur, d’effroi et de honte. Partout, ces femmes affirment ne pas confondre les rapports sexuels et la séduction consentis avec des gestes et des insultes subis.
De quel camp provient donc la confusion ? Elle agit sans doute davantage parmi celles qui croient voir dans le harcèlement une uniformisation de la « drague lourde ». Et on ne saurait imputer un tel contresens à de l’ignorance ou encore seulement à une méconnaissance de ces situations. Il y a là une volonté politique délibérée : nier la permanence des violences sexuelles et sexistes, surtout lorsque celles-ci sont le fait d’hommes de pouvoir et se perpétuent ainsi dans les milieux les plus privilégiés.
Disqualifier la légitimité de la lutte contre le harcèlement sous prétexte de vouloir sauver le plaisir d’un certain arrangement des sexes à la française consiste à sauver le confort d’un système protecteur des positions de pouvoir entre les sexes, où ces femmes ont une voix audible socialement et autorisée médiatiquement. À l’heure où des femmes de pouvoir dans les industries culturelles, la recherche et les nouvelles technologies américaines mettent leurs privilèges au service des femmes les plus précaires (travailleuses pauvres, femmes racisées, femmes en situation de handicap) en lançant la campagne « Time’s Up », une centaine de leurs homologues françaises choisissent de faire front contre la justice sociale.
L’exception culturelle française n’est ici qu’un prétexte permettant de recycler l’accusation de « puritanisme », grand classique de l’anti-féminisme français dont le texte reprend tous les poncifs. Invention prétendument états-unienne, le féminisme partagerait l’un des travers principaux de cette société : son puritanisme et sa pudibonderie. Les féministes s’opposeraient alors aux hommes et à la liberté sexuelle comme des mères la vertu. Mais de quelle liberté sexuelle parle-t-on exactement ou plutôt au bénéfice de qui se fait-elle ? Qui jouit de l’impériosité du désir masculin ? Où s’expriment et se développent le désir et le plaisir des femmes ? À qui s’adresse toujours l’offense ? Qui est systématiquement importuné.e ? À ces questions pas de réponses parmi les signataires de la tribune, si ce n’est dans un cadre hétéronormé et très codifié qui laisse finalement peu de place à l’invention et à l’inversion alors même que les autrices du texte se plaignent qu’on leur intime de parler « comme il faut ». Le puritanisme ne réside donc pas nécessairement là où on le croit…
Que le texte soit par ailleurs rédigé par des femmes procède aussi d’une stratégie bien connue : opposer aux féministes d’autres femmes qui, elles, ne céderaient pas à la victimisation.
On retrouve ici un geste argumentatif courant qui vise à disqualifier la revendication d’égalité en laissant entendre que celles et ceux qui la portent exagèrent, vont « trop loin » ou sont « des extrémistes ». Or ce mode de délégitimation classique des groupes minoritaires (qu’on retrouve notamment pour disqualifier les modes d’action des groupes racisés) sert principalement à détourner le regard des logiques d’inégalité qui structurent la société. Plutôt que de reconnaître que certains groupes sont l’objet de traitements inégalitaires, il fait porter le tort sur les personnes qui les subissent, les pointent, soulignent que cet état des choses est le produit d’une histoire et ouvrent ainsi la possibilité de remettre en cause le périmètre d’évidences sur lequel repose l’ordre politique et social.
Or, en témoignant sur les réseaux sociaux ces femmes ont au contraire fait un choix politique : précisément celui de sortir de l’état de victime silencieuse et isolée auquel elles étaient assignées jusqu’alors pour participer à un soulèvement collectif et international. Il y a délibérément dans toute critique d’un ordre établi un acte révolutionnaire et le caractère spontané des témoignages parus sur internet révèle aussi qu’il s’agit là d’un mouvement d’auto-défense.
On comprend dès lors que cette union des femmes passe pour si dangereuse qu’il faille la faire exploser, notamment en la dénigrant soit comme a-politique (il s’agit d’hystériques ou de pleurnicheuses) soit comme trop politique (elles mènent une guerre contre les hommes). Cette méconnaissance radicale du projet féministe éclate très précisément ici. Les signataires de la tribune du Monde écrivent : « En tant que femmes, nous ne nous reconnaissons pas dans ce féminisme qui, au-delà de la dénonciation des abus de pouvoir, prend le visage d’une haine des hommes et de la sexualité. » Or, comme le rappelle la féministe noire bell hooks dans « Feminism is for Everybody » (Le Féminisme est pour tout le monde) en 2000 : « Le féminisme est un mouvement qui vise à mettre fin au sexisme, à l’exploitation sexiste et à l’oppression. […] Cette définition […] énonce très clairement que le mouvement n’est pas anti-mâle. Il est clair que le problème est le sexisme. »
L’appréciation du corps des femmes, sa mobilité dans l’espace public et son contrôle institutionnel sont la clef de voûte des mouvements conservateurs depuis des siècles. Encore aujourd’hui, la prétendue binarité « originelle » et « biologique » des sexes masculin et féminin est réaffirmée avec vigueur afin de reconduire un ordre de genre qui ne bouleverserait pas les acquis du patriarcat. Notre réponse est une ouverture à toutes les voix qu’on ne saurait résumer à une seule et aux points de vue qu’on ne saurait aplanir ni uniformiser. Nous avons voulu réagir en urgence à une rhétorique réactionnaire qui nous apparaît d’autant plus dangereuse et néfaste qu’elle se targue une fois de plus de liberté.
Ouvrons la voix !
Auteures :
Hourya Bentouhami, philosophe ;
Isabelle Cambourakis, éditrice ;
Aurélie Fillod-Chabaud, sociologue ;
Amandine Gay, réalisatrice ;
Mélanie Gourarier, anthropologue ;
Sarah Mazouz, sociologue ;
Émilie Notéris, auteure et théoricienne queer.
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Nous tenons à remercier personnellement Clémence Allezard et Zeynep Jouvenaux pour leur aide précieuse, ainsi que Magali Daniaux et Cédric Pigot (design logo).
La fiction réparatrice
Éditions UV
2018 - (2020, édition augmentée)
160 pages
ISBN : 978-2-9562753-4-3
Mettant au travail un concept esquissé par la théoricienne Eve Kosofsky Sedgwick (qui opère la distinction entre lecture paranoïaque et lecture réparatrice, cette dernière refusant de séparer le blanc des faits du jaune de l’imagination), ce livre se soutient d’une conviction : lorsqu’elle entend partir de la non-effectivité sexe-genre pour libérer, non seulement notre manière d’envisager les identités sexuelles, mais bien la façon de penser le monde, la théorie queer communique avec de multiples avancées parallèles qui, dans les sciences sociales et la philosophie contemporaines, entendent de même se frayer un chemin à travers les clivages et les dualismes entre nature et culture, corps et esprit, monde imaginaire et monde réel, individu et communauté.
De l’anthropologie telle que la pratiquent des auteurs comme Tim Ingold, Philippe Descola, Roy Wagner ou Eduardo Viveiros de Castro, à la réflexion sur les sense data ou le mind-body problem qui traverse la philosophie analytique (de Russell à Austin) en passant par la théorie féministe et queer, les ressources et les convergences sont nombreuses. Cet ouvrage propose de mettre en jeu cette intertextualité en assemblant les textes comme autant de pièces à recomposer suivant l’esprit du Kintsugi japonais, dans l’optique d’une réparation qui mobiliserait les affects positifs.
Au cœur de cette mosaïque, la coupure entre théorie et fiction est ici l’objet d’un réassemblage dont la formule se résumerait ainsi : si la théorie queer est une science-fiction, une SF au sens de Donna Haraway (Speculative Fabulation, String Figures, So Far…), réciproquement c’est dans la science-fiction, de la culture visuelle et des mythologies contemporaines que se tressent hypothèses, pistes et figures en réponse aux interrogations théoriques et politiques de notre temps. Ce n’est pas un hasard sans doute si Ex Machina, version futuriste de Barbe-Bleue, cite Ludwig Wittgenstein et son Blue Book : de Mary Shelley à Barbarella, de Lady Vanishes à Gone Girl, de Game of Thrones aux Wachowski, l’apprivoisement des dragons ou les hybridations alien et cyborg renouvellent d’un même trait l’investigation intellectuelle et le répertoire de nos existences possibles. Il s’agit donc, non de faire de quelques histoires le prétexte ou l’illustration de théories préexistantes, mais de penser à même les images, à même les récits et les personnages qu’elles-ils déploient, pour soigner les coupures que nous infligent les idées. Non que cette réparation soit toujours rassurante, tant elle doit convoquer contre la férocité des assignations identitaires des puissances étranges ou fantomatiques : après tout, lorsque Philippe Descola évoque ce qui résiste au naturalisme épistémologique des modernes, c’est un film fantastique qu’il projette sur l’écran de la théorie (« De la multitude des chambrettes abritant des cultures particulières dégouttent au rez-de-chaussée des infiltrations bizarres, fragments de philosophies orientales, débris de gnoses hermétiques ou mosaïques d’inspiration New-Age, assurément sans gravité, mais qui polluent ça et là des dispositifs de séparation entre humains et non-humains »). Si l’on ira chercher souvent du côté des fictions inquiétantes et des films de terreur, ce n’est donc pas par fascination pour la destruction qu’ils mettent en scène, au contraire : il s’agit de chercher, dans les tressaillements de la sensibilité, un levier pour faire bouger les identités de genre et les partages conceptuels institués.
Préface de Mélanie Gourarier
Presse & articles :
« Il est une confusion à éviter sur le titre de cet essai : le mot « réparatrice » ne doit pas faire croire qu’il s’agit d’une nouvelle reprise du thème de la fiction comme pratique de consolation d’une identité aliénée, où, pour employer un mot à la mode, de « reconstruction » d’une personnalité traumatisée. La fiction comme pansement n’est pas le sujet d’Émilie Notéris(*), qui situe son propos, à partir des « Cultural Studies », plus précisément des études queer qui visent à « déjouer les genres de nos imaginaires ».
S’inspirant de la théoricienne queer américaine Eve Kosofski Sedgwick, elle propose de passer de la fiction paranoïaque à la fiction réparatrice. La première construit un bunker où se mettre à l’abri du pire, toujours certain. Pour la seconde ce qui est fragile peut casser, et l’on peut vivre avec. Ainsi la réparation fait bouger les lignes et basculer les points de vue. Le concept s’applique à l’évidence au couple sexe-genre dont la « non-effectivité » a été mise en lumière depuis longtemps. Ses effets ne sont donc pas de l’ordre de la dénégation ou du refoulement. Ils mettent au contraire au premier plan la cassure et le processus de remise en état. Ainsi les maîtres japonais réparent un vase de porcelaine brisé en soulignant à la poudre d’or la jointure de la pièce recollée. »
Alain Nicolas, « La cicatrice dorée du vase japonais », L’Humanité, 7 avril 2011
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« Ce mot de « réparation » qui a évidemment mauvaise presse, là encore il faut savoir prendre position face à lui, sans louvoyer, sans céder évidemment aux discours psychologiques de la réparation ou encore moins se laisser piéger par sa financiarisation ; mais être attentifs aux arts pratiques qui d’une certaine manière peuvent nous permettre de comprendre comment on répare une appartenance. Émilie Notéris le suggère finement dans un petit essai, dans La Fiction réparatrice, qui a à voir avec l’art de raconter et qui trouve pour elle son inspiration dans l’art japonais du Kintsugi qui a été développé depuis le XVème siècle. Et elle montre comment une porcelaine brisée, avec l’art du Kintsugi, ne s’y répare pas en collant bord à bord les éclats dispersés mais en rendant au contraire les lignes de fractures beaucoup plus visibles. En les soulignant davantage qu’en les colmatant, en les écartant presque avec de la pâte d’or. Ainsi l’objet acquiert une valeur supplémentaire du simple fait qu’il exhibe l’histoire de ses accidents, il est plus beau, il est plus précieux, du fait même qu’il a été brisé. Et ça c’est quelque chose qui a à voir avec l’art. L’art contemporain convié comme exercice de discipline d’un regard acéré et qui a évidemment toute sa place dans ce musée. »
Conférence de Patrick Boucheron, samedi 14 octobre 2017, Musée National de l’Histoire de l’Immigration à l’occasion de la refonte de l’exposition permanente du Musée.
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Entretien entre Felwine Sarr et Patrick Boucheron, Les Inrockuptibles, 29 janvier 2019
Événements :
Le 9 mai 2017 à la Gaîté Lyrique – 19h
Dialogue entre Mélanie Gourarier préfacière de l’ouvrage et anthropologue, Alexandre Gefen, chercheur au Centre d’Étude de la Langue et des Littératures Françaises, Raphaël Nieuwjaer critique de cinéma et Émilie Notéris.
Le 10 mai 2017 à la Librairie Petite Égypte – 19h
Dialogue avec Alice Rivières, personnage de fiction documentaire français, née au milieu des années 70.
Invitation à écrire du CAC de Brétigny, Céline Poulin, à l'occasion du cycle Esthétiques de l’usage, usages de l’esthétique, premier mouvement: l’artifice, 2020
Marianne Mispelaëre, Le Superflu doit attendre, 2018, acquisition Frac Normandie Rouen